Syrie : Assad accuse les "terroristes"

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avec agences , modifié à
A la sortie de son entretien avec Kofi Annan, le dictateur s'en est pris une nouvelle fois aux rebelles.

La visite de Kofi Annan à Damas semble vaine. A la sortie de son entretien avec le médiateur international mardi midi, Bachar al-Assad a maintenu sa position. "Le succès du plan dépend de la fin du terrorisme (...) et de l'arrêt de la contrebande d'armes", a-t-il lancé, rejetant la faute et les violences commises en Syrie sur l'opposition. Depuis le début de la révolte en mars 2011, le régime syrien, qui ne reconnaît pas l'ampleur de la contestation, assimile les opposants à des terroristes. 

Pour sa deuxième visite en Syrie en trois mois de mandat, Kofi Annan semble donc s'être une nouvelle fois heurté à un mur. Pourtant, assure Ahmad Fawzi, son porte-parole, il "a indiqué de façon franche à Bachar al-Assad sa conviction que le plan (de sortie de crise) en six points ne peut réussir si des mesures courageuses ne sont pas prises pour mettre fin aux violences et libérer les prisonniers". 

Annan veut des mesures "courageuses"

Avant de rencontrer le dictateur, l'émissaire international s'est dit "horrifié" par le massacre commis vendredi à Houla. Au moment de prendre la parole à l'issue de leur entretien, Kofi Annan a réclamé des mesures "courageuses" pour ramener le calme dans un pays en proie depuis quatorze mois à une guerre civile. Plus de 13.000 personnes, dont une grande partie de civils sont morts depuis le début du conflit entre pro-Assad et rebelles.

En marge de ce rendez-vous, les Occidentaux ont décidé d'envoyer un signal fort à Damas, en renvoyant les diplomates.