Sept soldats d’élite britanniques accusés

Sept membres de Royal Marines, les soldats d'élite britanniques, sont soupçonnés d'avoir commis un meurtre en Afghanistan en 2011.
Sept membres de Royal Marines, les soldats d'élite britanniques, sont soupçonnés d'avoir commis un meurtre en Afghanistan en 2011. © REUTERS
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avec AFP
Déployés en Afghanistan, ces membres des Royal Marines aurait commis un meurtre en 2011.

Les soldats d’élite font d'ordinaire la fierté de l’armée britannique. Sept militaires membres des Royal Marines soupçonné d’avoir commis un meurtre en Afghanistan l’année dernière ont été arrêtés jeudi. Dans un communiqué laconique, le ministère de la Défense à Londres précise que ces arrestations concernent un "incident" après un affrontement avec un insurgé. Aucun civil ne serait impliqué dans cette affaire.

D’après la BBC, ce serait la première fois que des soldats britanniques sont arrêtés pour de tels motifs depuis le début du conflit en Afghanistan. Les faits se seraient produits dans la province du Helmand, où les Royal Marines ont opéré entre avril et septembre 2011, plus précisément dans les districts de Nahri Saraj et Nad Ali, selon le Guardian.

"Loi du silence"

Dans un premier temps, rien n’aurait été rapporté aux officiers de commandement. Mais un militaire aurait fini par briser la "loi du silence" des Marines, poussant les autorités à déclencher une enquête il y a environ un mois.

Très peu d’éléments ont filtré sur les faits eux-mêmes. Pour le professeur Michael Clarke, directeur général du Royal United Services Institute, un think tank sur les questions de défense, les soldats ont peut-être "tiré sur quelqu’un qu’ils auraient pu placer en détention ou interroger".

Des règles strictes

Or, les règles en vigueur au sein des forces britanniques sont extrêmement strictes : les soldats ne peuvent ouvrir le feu que si une personne représente une menace pour eux, ou pour empêcher une attaque imminente, souligne la BBC. Ces règles sont toutefois rarement évoquées publiquement, car l’armée ne tient pas à ce que les insurgés sachent dans quelles circonstances les soldats sont autorisés à leur tirer dessus.

L’enquête sur le meurtre a été confiée à un service juridique spécial du ministère de la Défense, chargé des crimes ou des délits commis par le personnel militaire britannique à l’étranger. Le ministère a d’ores et déjà prévenu qu’il ne ferait aucune autre déclaration sur l’affaire, mais se dit prêt à mener un examen interne pour "identifier les leçons à en tirer".