Pollution : même le Toit du monde est touché

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avec AFP

La pollution atmosphérique qui fait régulièrement suffoquer les villes en Chine n'épargne désormais plus la région himalayenne du Tibet, dont la capitale Lhassa était enveloppée vendredi d'un épais brouillard. La densité de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5), les plus dangereuses, a dépassé ces deux derniers jours à Lhassa le seuil de 500 microgrammes par mètre cube, selon un relevé publié sur un site gouvernemental.

Ce niveau est vingt fois plus élevé que le plafond préconisé par l'OMS pour une exposition de 24 heures. La visibilité a fortement chuté en raison du brouillard polluant, empêchant jeudi les avions d'atterrir sur le Toit du monde, a rapporté le groupe de presse Phoenix.

Des photographies mises en ligne sur les réseaux sociaux montraient le palais du Potala, résidence du dalaï lama avant son exil en Inde en 1959, très difficilement discernable à travers la grisaille en plein jour. "Le dernier paradis sur Terre n'est plus", a écrit un internaute.

"Ceci prouve que Lhassa est un territoire indissociable de la Chine", a ironisé un autre, en reprenant la propagande martelée par le régime communiste au sujet du Tibet, région qui a été envahie militairement par les forces chinoises en 1950.

La pollution atmosphérique est devenue un problème majeur en Chine, provoquant un accroissement inquiétant des maladies respiratoires et une vive irritation au sein de la population lassée des excès du rythme de développement de la deuxième économie mondiale.