Les fils de Kadhafi négocieraient son départ

Parmi les quatre fils du dirigeant libyen, Saif al-Islam el-Kadhafi est considéré comme partisan d'une ligne davantage occidentale.
Parmi les quatre fils du dirigeant libyen, Saif al-Islam el-Kadhafi est considéré comme partisan d'une ligne davantage occidentale. © REUTERS
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avec agences , modifié à
Seif et Saadi el-Kadhafi proposeraient une transition démocratique, assure le New York Times.

Au moins deux fils du dirigeant libyen négocieraient une transition politique en Libye, ce qui entraînerait le retrait de leur père, rapporte le New York Times, alors que les rebelles repoussaient lundi les forces fidèles à Mouammar Kadhafi à l'extérieur du centre de Brega, et progressaient lentement vers l'ouest.

Cette transition vers une démocratie constitutionnelle serait pilotée par l'un des fils de Kadhafi, Saif al-Islam el-Kadhafi, précise le quotidien. Il n'est pas précisé si le colonel Kadhafi, 68 ans, a souscrit à cette proposition, mais une personne proche de ses fils a indiqué que le père semblait être d'accord, poursuit le journal.

Des différences entre les fils Kadhafi

Les deux fils, Seif et Saadi el-Kadhafi, "veulent avancer pour faire changer le pays" sans leur père, selon ce proche. Cette proposition de transition pourrait traduire les différences existant de longue date entre les fils de Kadhafi, analyse le journal. Alors que Seif et Saadi ont été à l'école occidentale, les deux autres enfants de Kadhafi, Khamis et Mutuassim, sont considérés comme des partisans de la ligne dure.

Le CNT refuse cette transition

Cette proposition a d'ores et déjà été exclue par l'opposition libyenne. "Cela est complètement rejeté par le Conseil", a déclaré à Benghazi le porte-parole du Conseil national de transition (CNT). L'armée de Kadhafi était en retrait lundi à Brega face aux rebelles qui progressaient en direction de l'ouest.

Une porte de sortie

Les proches de Kadhafi semblent dans tous les cas chercher une porte de sortie alors que le soutien aux rebelles s'accentue. L'Italie a reconnu lundi le CNT comme le "seul interlocuteur légitime" et a estimé que les propositions de sortie de crise du régime de Kadhafi "ne sont pas crédibles". Le pays n'excluait pas de livrer des armes aux insurgés.

Le pouvoir libyen a décidé de demander lundi l'aide de la Turquie en envoyant un émissaire à Ankara pour pour tenter d'instaurer un cessez-le-feu avec les insurgés.