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Le viol d'une fillette indigne le Pakistan

Maud Descamps avec AFP - Mis à jour le . 1 min
Le viol d'une fillette indigne le Pakistan
© REUTERS

Elle a été enlevée dans un quartier populaire de Lahore avant d'être violée à plusieurs reprise.

Son état est stable mais elle est encore hospitalisée. Une petite fille de cinq ans a été enlevée et violée, au Pakistan, vendredi. Depuis, l'indignation enfle sur les réseaux sociaux et plusieurs manifestations ont eu lieu dimanche dans le pays.
Aucune arrestation. Selon la police, la fillette a été découverte vers 20 heures vendredi devant un hôpital. Selon les médecins, la fillette a été violée à plusieurs reprises. Elle avait disparu la veille dans un quartier populaire de la ville. Un responsable de la police, Zulfiqar Hameed, a déclaré que les enquêteurs avaient interrogé plusieurs suspects. Mais aucun coupable "n'a été encore identifié" et "personne n'a été formellement arrêté", a-t-il souligné.

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Toujours hospitalisée. Samedi et dimanche, des défenseurs des droits de l'homme et des ONG ont organisé des manifestations dans l'ensemble du Pakistan pour exiger l'arrestation des coupables, selon des témoins. La fillette était dimanche "dans un état stable" mais se trouvait "toujours dans une unité de soins intensifs", a déclaré le Dr Farzand Ali, un responsable des services hospitaliers.

Les viols peu punis au Pakistan. Le viol de la fillette a dominé les échanges sur les réseaux sociaux et les informations sur les chaînes de télévision privées, dans un pays où il est très difficile d'obtenir une condamnation pour viol par la justice. En avril 2011, la Cour suprême avait confirmé l'acquittement en appel de cinq hommes qui avaient été condamnés à mort pour le viol de Mukhtar Mai, une affaire qui avait fait grand bruit. Mai avait subi en 2002 un viol collectif qui avait été ordonné par l'assemblée d'un village à titre de représailles, après que son frère, âgé à l'époque de 12 ans, eut été accusé d'avoir eu des relations illicites avec une femme d'un clan adverse.

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Un tribunal avait condamné en première instance les six hommes auteurs du viol à la peine capitale, mais en mars 2005, cinq d'entre eux ont été acquittés tandis que la condamnation à mort du principal accusé, Abdul Khaliq, était commuée en emprisonnement à vie.