La misère des camps de réfugiés afghans

Environ 500.000 réfugiés afghans vivraient dans des camps où les conditions de vie sont très difficiles.
Environ 500.000 réfugiés afghans vivraient dans des camps où les conditions de vie sont très difficiles. © REUTERS
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François Clauss, envoyé spécial d'Europe 1 en Afghanistan, et A-J. C. , modifié à
REPORTAGE - Ils sont des centaines de milliers à avoir fui les zones de combat.

>> Lundi, Bruce Toussaint, Jean-Pierre Elkabbach, François Clauss, grand reporter, et Didier François, spécialiste Défense, étaient en direct de Kaboul à partir de 7 heures pour une matinale exceptionnelle en direct sur Europe 1 et en vidéo sur Europe1.fr.

En onze ans de présence, l’Otan n’a pas été en mesure d’éradiquer leur fuite. Des centaines de milliers d’Afghans ont fui leurs villages pour se rendre le long des frontières, prêts à fuir dans les pays voisins. Ils seraient environ 500.000 à vivre dans des camps de réfugiés, dans des conditions de vie dramatiques.

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François Clauss, envoyé spécial d’Europe 1 en Afghanistan, s’est rendu dans l’un de ces camps.

Sous une bâche trouée, des enfants de 2 à 14 ans sont serrés les uns contre les autres. Ils apprennent à prier. Certains vivent derrière ces fragiles murs d’argile depuis plus de quatre ans, dans des conditions terribles. "Pas d’eau, pas d’électricité, pas de bois pour se chauffer, alors que cette nuit il tombait de la neige", s’emporte un habitant du camp au micro d’Europe 1. "Quel être humaine accepterait de vivre dans de telles conditions ?"

Une trentaine d’enfants morts

A son arrivée, il y a onze ans, l’Otan avait promis de régler le problème en moins de six mois. C’est aujourd’hui un drame humanitaire qui se noue aux portes de Kaboul. "Dans ces camps, les conditions de subsistance sont telles qu’on y meurt de faim, de froid", dénonce Hervé Nicolle, directeur du centre d’études Samuel Hall, expliquant que l’année dernier, une trentaine d’enfants y sont morts, alors que ces camps sont "parfois à un quart d’heure du palais présidentiel".

 

Quand un hélicoptère de l’Otan passe dans le ciel, repartant vers ces villages qu’ils ont abandonnés, par un seul habitant ne lève les yeux. Il y a bien longtemps que l’Otan ne véhicule plus un espoir de paix.