La justice tranche en faveur d’un Iranien

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avec agences , modifié à
La cour d'appel de Paris a refusé l'extradition vers les Etats-Unis de Majid Kakavand.

La cour d'appel de Paris s'est opposée mercredi à l'extradition vers les Etats-Unis de Majid Kakavand. Cet ingénieur iranien était accusé par la justice américaine d'avoir illicitement fourni à l'Iran des produits "à double usage", civil et militaire.

Cette décision de la justice française pourrait avoir d’importantes conséquences diplomatiques. Car Majid Kakavand est l’un des deux Iraniens détenus en France dont le sort semble lié depuis plusieurs mois à celui de Clotilde Reiss. La jeune Française arrêtée le 1er juillet 2009 attend toujours, assignée à résidence à l’ambassade de France de Téhéran, la décision de la justice iranienne.

Majid Kakavand va rentrer en Iran

Majid Kakavand, arrêté en mars 2009 à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, était soupçonné par la justice américaine d'avoir fourni à l'Iran des produits "à double usage", civil et militaire. Mais deux expertises réalisées par des militaires français ont remis en doute les accusations des services spéciaux américains.

"La preuve a été définitivement apportée que les accusations des Américains contre moi étaient fausses et sans fondement. Les Américains ont cherché à tromper la justice française", a réagi Majid Kakavand après la décision de la cour d'appel. Les Etats-Unis ont exprimé de leur côté leur "profonde déception".

"Si elle est innocente"...

Après cinq mois de détention et huit mois d'assignation à résidence, Majid Kakavand a récupéré son passeport mercredi et a fait savoir qu'il retournerait en Iran "par le premier avion disponible".

L'expert iranien a glissé au passage que le cas de Clotilde Reiss était "différent" du sien. "J'espère que, si elle est innocente, elle sera bientôt libérée", a-t-il simplement précisé.