L'épidémie d'Ebola cède du terrain

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avec AFP , modifié à
SANTÉ - L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est félicitée jeudi d'une "baisse réelle" du nombre de nouveaux cas. Explications.

L'épidémie d'Ebola connaît un fléchissement en Afrique de l'ouest. C'est ce qu'a affirmé l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui s'est félicitée jeudi d'une "baisse réelle" du nombre de nouveaux cas dans les trois pays les plus affectés.

Où en est l'épidémie ? Depuis son apparition en décembre 2013 en Guinée, la fièvre hémorragique a déjà emporté au moins 8.459 personnes dans le monde sur plus de 21.329 cas enregistrés, selon le dernier bilan publié jeudi. A l'exception de 15 morts, tous ces décès se concentrent en Sierra Leone, en Guinée et au Liberia.

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Mais l'organisme a indiqué que le nombre de nouveaux cas détectés cette semaine en Guinée et en Sierra Leone était à son plus bas niveau depuis août dernier. Quant au Liberia, les nouveaux cas "sont peu nombreux". Seuls huit ont été signalés dans la semaine du 11 janvier, une forte baisse comparée aux plus de 300 nouveaux cas par semaine rapportés en août ou septembre 2014.

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L'épidémie pourrait s'éteindre. Le Dr David Nabarro, responsable de la lutte contre le virus Ebola pour l'ONU, a d'ailleurs estimé que l'épidémie était désormais sur "une pente descendante" et pourrait s'éteindre rapidement. Il a cependant lui aussi souligné que "le risque d'une recrudescence persiste".

La vigilance continue. Les appels à poursuivre les efforts se sont donc multipliés. "Cette baisse ne signifie pas que le combat est terminé", a déclaré le porte-parole de l'agence onusienne à Genève. Il s'agit d'un "premier signe optimiste et le résultat du travail qui a été effectué ces derniers mois", a-t-il ajouté.

Pourquoi l'épidémie recule-t-elle ? Ces trois pays d'Afrique de l'ouest ont, selon l'OMS, fourni d'importants efforts dans la collecte des données, et aussi pour mettre à la disposition des malades un plus grand nombre de lits. L'agence onusienne a reconnu que les trois pays visés avaient maintenant la capacité d'assurer des mises en terre des victimes d'Ebola de façon plus sécurisée, mais que "l'objectif était toujours d'atteindre les 100%".

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