L’armée afghane prête à prendre le relais

Des blindés sur la route qui relie Tagab à Nijrab.
Des blindés sur la route qui relie Tagab à Nijrab. © MAXPPP
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M.D avec Didier François, envoyé spécial en Afghanistan. , modifié à
REPORTAGE - C’est maintenant à l’armée afghane d’assurer la sécurité de la province de Kapissa sans l’aide des Français.

>> Lundi, Bruce Toussaint, Jean-Pierre Elkabbach, François Clauss, grand reporter, et Didier François, spécialiste Défense, étaient en direct de Kaboul à partir de 7 heures pour une matinale exceptionnelle à vivre en direct sur Europe 1 et en vidéo sur Europe1.fr.

Depuis le 20 novembre, le drapeau français a été abaissé au camp fortifié de Nijrab, dans la vallée de la Kapissa, en Afghanistan. Les trois cent derniers soldats français ont quitté leur base avancée où ils étaient présents depuis 2009.

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"Ils travaillent encore avec un rapporteur en plastique"

Ce sont donc maintenant les Afghans qui vont devoir prendre le relais. Ces soldats afghans, qui ont été formés et entourés pendant plusieurs années par les Français, vont devoir maintenant assurer la sécurité de la province de Kapissa.

"Les Français vont nous manquer" :

 

Quelques militaires encore présents s’assurent que les Afghans sont bien capables d’organiser leurs tirs tout seul. C’est le cas du sergent-chef François qui les accompagne. "Les soldats afghans n’ont pas de GPS, ils travaillent encore avec un rapporteur en plastique", confie le militaire sur Europe 1. "Ils font avec ce qu’ils ont et s’en sortent bien", précise-t-il.

"Les Français ont fait un super travail"

Le bilan est positif dans l’ensemble. C’est ce que confirme le commandant Perry, un militaire américain venu évaluer l’unité postée au camp fortifié de Nijrab. "Cette unité est très prête, elle peut soutenir une opération sur le terrain", estime-t-il, précisant que "les Français ont fait un super travail de formation. Elle est autonome. Maintenant, il n’y a plus qu’à les envoyer faire leur boulot".

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Mais la présence d’officiers américains sur le terrain ne rassure pas totalement. Certains officiers afghans estiment que les Français "accompagnaient les Afghans sur le terrain, alors que les Américains ne le font pas", confie l’un d’eux.