Israël : la contestation sociale prend de l’ampleur

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avec AFP
300.000 personnes ont défilé samedi pour réclamer la "justice sociale" et un Etat providence.

C’est la mobilisation la plus importante de l’histoire d’Israël sur des sujets sociaux. Samedi, la mobilisation entamée mi-juillet à cause des prix exorbitants des loyers est montée d’un cran. 300.000 personnes sont descendues dans la rue à Tel-Aviv et dans d’autres villes du pays, soit 200.000 personnes de plus que les manifestations de la semaine dernière.

"Le peuple exige la justice sociale", "le peuple contre le gouvernement", "nous voulons un Etat providence, tout de suite" : tels étaient les slogans scandés lors de ces rassemblements. Plus concrètement, les manifestants réclament de nombreuses mesures : la construction massive de logements pour faire baisser le prix des locations, la hausse du salaire minimum, une taxe sur les loyers inoccupés et l’école gratuite à tout âge.

Les privatisations dénoncées

Le mouvement, qui regroupe une quarantaine d’organisations sociales, dénonce aussi la politique de privatisations à outrance menée par les différents gouvernements d’Israël pendant des décennies, qui dégraderait le service public.

Pour répondre à ce mouvement de contestation grandissant, le premier ministre Benjamin Netanyahou envisagerait de mettre en place une équipe spéciale. Selon un haut responsable israélien, "Benjamin Netanyahou veut constituer une équipe spéciale comptant notamment des ministres et des universitaires pour qu’elle entende le plus rapidement possible les exigences des manifestants et présente des recommandations." Des recommandations qui porteront notamment sur "les moyens de lutter contre le coût de la vie", a-t-il ajouté.