"Il ne faut pas déclasser l'outil militaire"

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INTERVIEW E1 - Pour le chef d'état-major de l'armée de terre, "il ne faut pas toucher à ce capital humain".

INTERVIEW E1. Bertrand Ract-Madoux, le chef d'état-major de l'armée de terre, a martelé mercredi sur Europe 1 qu'il ne fallait pas "déclasser l'outil militaire". "Il ne faut pas toucher à ce capital humain, à cette expérience extraordinaire que constituent nos unités", a-t-il plaidé, assurant : "l'armée de terre est bon marché".

Elle ne représente "que 20% du budget de la défense, mais 45% de ses effectifs et 80% des hommes engagés en opération depuis 20 ans", a assuré Bertrand Ract-Madoux, pour qui "depuis 20 ans, tous nos ennemis sont au sol". Avec 30.000 soldats en moins, l'armée de terre ne tiendrait pas, assure-t-il.

"Comme tous mes soldats, je réclame de pouvoir exercer le métier que j'ai choisi, dans des conditions équitables, avec des moyens pour effectuer les missions et une certaine stabilité dans les réformes", a-t-il aussi lancé.