"Hollande ? J'en sais plus sur Ségolène"

François Hollande va s'exprimer mardi devant l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
François Hollande va s'exprimer mardi devant l'Assemblée générale des Nations unies à New York. © REUTERS
  • Copié
Camille Langlade et , modifié à
REPORTAGE - A l’ONU, le chef de l’Etat doit peaufiner son image, encore floue auprès des diplomates.

Il va faire sa toute première apparition à la tribune du palais des Nations unies. François Hollande, qui est à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU, va prononcer mardi un discours centré sur la Syrie et le Sahel. Le chef de l’État va aussi profiter de cette occasion pour peaufiner son image auprès des diplomates étrangers.

Élu depuis moins de six mois, François Hollande n’est en effet pas encore très connu de ceux qui travaillent à l’ONU. Un diplomate irlandais confie d’ailleurs à Europe 1 qu’il connaît mieux… Ségolène Royal. "Je sais que sa compagne était Ségolène. J’en sais plus sur elle parce qu’elle a été candidate à la présidentielle. Lui, je sais que c’est un leader socialiste", note-t-il.

Plus populaire auprès des francophones

16.02AssembléeGénéraleONU-Maxppp.930620

En revanche, François Hollande semble plus populaire auprès des francophones des Nations unies. Comme l’affirme au micro d’Europe 1 un haut fonctionnaire camerounais, le président a d’ores et déjà réussi à améliorer l’image de la France dans le monde.

"Les gens pensaient qu’il y avait une certaine arrogance dans la position de la France. Je pense que sur les grandes questions internationales, les gens n’ont pas cette impression d’agression qu’on a eue pendant la présidence Sarkozy", assure le diplomate.

Pas un mot dans la presse

Dans la presse américaine, pas un mot sur François Hollande. D’après le politologue Dick Howard, les new-yorkais n’ont retenu qu’une seule chose du président français : le chiffre "terrible et terrifiant" des 75% d’imposition pour les plus riches.

>> A lire aussi : François Hollande, "the Socialist"

"On s’est dit : ‘que sera la France sans Johnny Hallyday, sans les grands patrons ?’", souligne le spécialiste, avant d’asséner qu’en quatre mois, François Hollande n’a pas encore réussi à effacer le souvenir de Sarkozy l’américain.