Enfin un jour sans crime à New York

Les policiers de New York ne se souviennent pas d'avoir déjà vécu une journée sans crime dans la mégalopole.
Les policiers de New York ne se souviennent pas d'avoir déjà vécu une journée sans crime dans la mégalopole. © MAXPPP
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Personne n’a été tué par balle ou poignardé lundi dans la métropole. Une première depuis des décennies.

De mémoire de policier, on n’avait jamais vu cela. Aucun homicide n’a été commis lundi dans la métropole new yorkaise, un fait rarissime dans cette ville de 8 millions d’habitants où les meurtres sont monnaie courante. Cette "trêve" exceptionnelle a duré de dimanche soir à mardi, 11h20, quand un jeune homme de 27 ans a été tué par balle à Brooklyn, rapporte la chaîne locale NY1.

"Voilà une bonne façon de commencer la semaine", s’est félicité le porte-parole de la police de New York, Paul Browne. Ni lui ni aucun autre officier de police ne se souvient de la dernière journée sans homicide dans la ville, selon le New York Daily News. Seul incident recensé lundi, note The Village Voice : un garçon de 16 ans a dû être hospitalisé dans le Bronx après s’être tiré dessus... accidentellement.

2.245 meurtres en 1990

Depuis les années 90, le nombre de meurtres a fortement baissé à New York, après avoir atteint un niveau record de 2.245 homicides en 1990. A l’époque, "il y avait des fusillades à gogo", se souvient Tom Repetto, historien de la police. "Les gens avaient peur de sortir de leurs maisons, les bébés dormaient dans des baignoires pour ne pas recevoir une balle, les garderies faisaient des exercices du genre ‘si vous entendez des tirs, couchez-vous’", raconte-t-il.

Depuis, le nombre de meurtres a considérablement baissé à New York, notamment sous l'impulsion de l'ex-maire Rudy Giuliani. "Les programmes mis en place ont été incroyablement efficaces", souligne Tom Repetto.

En 2012, la police a pour l’instant dénombré 366 homicides, contre 472 l’an dernier à la même époque. Mais au total, la délinquance est tout de même en hausse de 3% dans la mégalopole. En cause : l’augmentation de 9% des vols qualifiés, notamment de smartphones et de tablettes.