Elle trafique le parachute de sa rivale

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Europe1.fr (avec AFP)
Le procès d’une jeune femme, accusée d’homicide sur sa rivale amoureuse, s’est ouvert en Belgique.

C’est une histoire digne d’un roman policier. Le procès d'une jeune femme accusée d'avoir tué sa rivale amoureuse en sabotant son parachute s'est ouvert vendredi devant une cour d'assises à Tongres, dans le nord-est de la Belgique.

Els Clottemans, une institutrice flamande de 26 ans, devra répondre durant quatre semaines de l'assassinat d'Els Van Doren, 38 ans, avec qui elle partageait une passion pour la chute libre mais aussi un amant, Marcel Somers, membre du même club de parachutisme qu'elles.

A 4.000 pieds le parachute ne s’ouvre pas

Le 18 novembre 2006, un groupe de douze parachutistes monte à bord d'un Cessna. Parmi eux, Els Clottemans, Els Van Doren, leur amant Marcel Somers ainsi qu'un quatrième homme doivent réaliser une figure en étoile en plein ciel. Arrivée à 4.000 pieds d'altitude, Els Clottemans saute de l'avion en retard et ouvre directement son parachute. Ses compagnons réalisent donc une figure à trois, puis se séparent pour ouvrir à leur tour leur parachute.

Mais celui d'Els Van Doren, parachutiste expérimentée, ne s'ouvre pas. Son parachute de secours refuse lui aussi de se déployer. Cette mère de trois enfants, épouse d'un bijoutier d'Anvers, finit sa chute dans un jardin, tuée sur le coup. L'enquête a révélé que les deux parachutes d’ElsVan Doren avaient été sabotés, deux courroies ayant été sectionnées.

Décrite comme une psychopathe

Les soupçons se sont rapidement tournés vers Els Clottemans, arrêtée en janvier 2007. Selon l'enquête, la jeune femme se trouvait en même temps qu’Els Van Doren chez Marcel Sommers à Eindhoven une semaine avant le saut fatal. Le Néerlandais avait alors décidé de passer la nuit avec cette dernière, contraignant Els Clottemans à dormir sur un matelas dans le salon, où le parachute d'Els Van Doren avait été déposé.

Els Clottemans, décrite comme psychopathe par certains psychiatres, nie avoir sectionné les courroies. Elle accuse les enquêteurs d'avoir suivi aveuglément la thèse du "sabotage par dépit amoureux" et fait aussi valoir qu'il n'y a ni aveux, ni preuves matérielles, ni témoins pour l'accabler. La cour d'assises entrera lundi dans le vif du sujet en visionnant les images filmées par la caméra d'Els Van Doren lors de son saut fatal.