Egypte : les Frères musulmans dans la rue, 5 morts

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avec Reuters
Des heurts ont éclaté dans plusieurs villes entre forces de l'ordre et partisans du président déchu Mohamed Morsi.

Tirs à balles réelles. Cinq personnes ont été tuées vendredi en Egypte dans des affrontements entre forces de l'ordre et partisans des Frères musulmans, à nouveau mobilisés contre l'armée qui a déposé le président Mohamed Morsi début juillet. Les manifestations étaient d'une ampleur sans précédent depuis le 14 août, date à laquelle deux campements des pro-Morsi ont été violemment démantelés au Caire.
Vendredi, dans la capitale, plusieurs cortèges se sont formés et des heurts ont été signalés en divers points. Un véhicule militaire a tiré à balles réelles en direction des manifestants qui avaient un peu plus tôt été délogés à coups de gaz lacrymogènes de la place Tahrir, a constaté un correspondant de Reuters sur place.

Marche sur le palais présidentiel. Quatre personnes ont trouvé la mort à Assiout, en Moyenne-Egypte, et un partisan des Frères a été tué par balles au Caire, a-t-on appris de sources médicales. Les milliers de manifestants du Caire ont tenté de marcher en direction du palais présidentiel mais ont été refoulés par les forces de police. Les partisans des Frères musulmans ont également pris la direction de la place Rabaa al Adaouia, dans les faubourgs du Caire, d'où ils avaient été délogés par la force en août. Les manifestants agitaient des drapeaux égyptiens et scandaient des slogans hostiles au général Abdel Fattah al Sissi, chef d'état-major de l'armée.
Violences à Alexandrie. Des heurts ont été signalés dans plusieurs autres villes d'Egypte, dont Alexandrie et deux villes du delta du Nil, entre les forces de sécurité et les partisans du président islamiste Mohamed Morsi, déposé par l'armée le 3 juillet. La répression en cours contre les Frères musulmans est l'une des plus violentes subies par la confrérie depuis sa création il y a 85 ans. Des centaines de ses partisans ont été tués par les forces de l'ordre et nombre de ses dirigeants sont en prison.