Cassez : un recours, deux scénarios

Le cas de Florence Cassez va être examiné par la Cour suprême du Mexique le 23 janvier.
Le cas de Florence Cassez va être examiné par la Cour suprême du Mexique le 23 janvier. © REUTERS
  • Copié
Lionel Gougelot et
La Cour suprême mexicaine va se pencher une nouvelle fois sur le cas de la Française.

>> L’INFO. Nouvel espoir pour Florence Cassez. Le recours de la Française, condamnée à 60 ans de prison au Mexique pour enlèvements, va être examiné le 23 janvier par la Cour suprême du pays. Les cinq membres de la première chambre de cette instance juridictionnelle, la plus haute du Mexique, se pencheront sur son cas en s'appuyant sur un rapport présenté par la juge Olga Sanchez.

>> A lire aussi : Florence Cassez face à un nouveau juge

Un premier examen en mars 2012. Ce n'est pas la première fois que la Cour suprême examine le cas de Florence Cassez : le 21 mars 2012, elle avait déjà étudié son cas, sans réussir à parvenir à un accord sur la proposition d'une libération immédiate, présentée à l'époque par le juge Arturo Zaldivar. Que pourrait-il se passer cette fois-ci ?

cour suprême mexique

© REUTERS

Une juge favorable à sa cause. La haute instance mexicaine va prendre sa décision en se basant sur un rapport présenté par la juge Olga Sanchez. Or, cette magistrate s’était prononcée en 2012 pour la libération immédiate de Florence Cassez, sans repasser par un nouveau procès. De quoi laisser penser qu’elle préconisera une nouvelle fois cette solution à la prochaine audience. Autres signaux positifs : le Mexique s’est doté d’un nouveau président et deux nouveaux juges ont été nommés à la Cour suprême, dont un en remplacement d’un magistrat hostile à la libération de Florence Cassez.

>> A lire aussi : "La vérité est en marche", espère Cassez

Peut-être plutôt un nouveau procès. Contacté par Europe 1, l’avocat mexicain de la France explique cependant que les choses pourraient s’avérer un peu plus compliquées. La juge Olga Sanchez pourrait en effet proposer plutôt l’organisation d’un nouveau procès en appel, tout en abandonnant toutes les charges contre l’accusée, ce qui signifierait un acquittement automatique. Cette solution aurait plus de chance de recueillir l’adhésion des magistrats de la haute juridiction et serait aussi politiquement plus acceptable au Mexique. Mais pour Florence Cassez, l’organisation d’un nouveau procès en appel voudrait dire encore des semaines en prison, alors qu’elle vient d’entamer sa huitième année de détention.

Florence Cassez 930x620

C'est le dernier recours. Pour Florence Cassez, 38 ans, qui clame son innocence depuis son arrestation en décembre 2005, la Cour suprême est le dernier recours. Elle a en effet été condamnée définitivement par la justice ordinaire mexicaine en février 2011, avec le rejet de son pourvoi en cassation, après deux autres jugements défavorables en avril 2008 et mars 2009.