Belgique : la polémique après la fusillade

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Après la mort d’une juge et d’un greffier jeudi, la sécurité des tribunaux est pointée du doigt.

Dans l’immense salle des pas perdus du palais de justice de Bruxelles, en Belgique, des centaines de magistrats et avocats, ainsi que le Premier ministre belge et de nombreux élus, ont observé jeudi une minute de silence en la mémoire de la juge de paix et du greffier tués quelques heures auparavant dans une salle d’audience.

Au-delà de l’émotion, c’est bien la colère qui est en train de gagner le monde de la justice belge. Un pays qui n’avait pas connu une telle tragédie meurtrière dans un tribunal dans son histoire. Le débat sur la sécurisation des tribunaux, récurrent en Belgique où les incidents sont nombreux, s’en trouve relancé.

Faut-il des portiques de sécurité ?

"Lorsqu'un justiciable arrive devant un magistrat, c'est l'affaire de sa vie. Dette, expulsion de son logement ou divorce, c'est parfois son monde qui s'effondre et certains deviennent dangereux", a souligné Me Ahmed L'Hedim, qui plaide pour l’installation de portiques de sécurité, même lorsque le procès n’est pas considéré comme sensible.

Pour un débat "serein"

"Impossible" à mettre en place, a rétorqué le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck, qui a vanté le modèle d’une justice de proximité. A quelques jours des élections législatives anticipées du 13 juin, il a surtout appelé à un "débat serein" sur la sécurité, rapporte la RTBF.