Attentat raté : Obama "en guerre" contre Al-Qaïda

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Alors que les autorités américaines avaient simplement noté un "lien" avec l’organisation islamiste, Obama l'a accusée directement.

Pour la première fois, Barack Obama a accusé samedi la branche yéménite d'Al-Qaïda d'avoir armé et entraîné le jeune Nigérian qui a tenté de faire sauter un avion de ligne américain dans un attentat suicide le jour de Noël. Jusqu'à présent, les autorités américaines n'avaient pas accusé publiquement Al-Qaïda d'être responsable de la tentative d'attentat, notant simplement qu'il semblait y avoir un "lien".

Les Etats-Unis sont en guerre contre un "réseau de haine et de violence de grande envergure", a déclaré le président américain lors de son discours radiotélévisé hebdomadaire.

Parlant du suspect nigérian, Umar Farouk Abdulmutallab, Barack Obama a expliqué : "Nous savons qu'il venait du Yémen, un pays en proie à une grande pauvreté et à des insurrections mortelles. Il apparaît qu'il y a rejoint une branche affiliée à Al-Qaïda et que ce groupe, Al-Qaïda dans la péninsule arabique, l'a entraîné, équipé avec les explosifs et dirigé pour l'attaque de cet avion en route vers l'Amérique".

En raison des attaques passées d'Al-Qaïda au Yémen, Barack Obama a indiqué qu’avant même la tentative d'attentat à Noël, il avait demandé de renforcer la coopération des autorités américaines avec ce pays. "Des camps d'entraînements ont été frappés, des leaders éliminés, des complots déjoués. Et tous ceux qui sont impliqués dans la tentative d'attentat de Noël doivent savoir qu'ils auront à rendre des comptes".

Alors que les services secrets ont été violemment mis en cause par le président américain à la suite de cet attentat manqué, Dennis Blair, le directeur du renseignement américain, a demandé jeudi à ses collaborateurs de réagir. "Le président a été direct en jugeant que les failles du renseignement avaient contribué à l'escalade de la menace. C'est un message dur à entendre. Mais nous l'avons reçu et nous devons désormais avancer et réagir en équipe", a-t-il écrit dans une lettre à son personnel, dans laquelle il note qu’à l’avenir, les attentats "seront encore plus durs à découvrir, interpréter et déjouer".