Affaire Cassez : la défense du Mexique

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Le cas de Florence Cassez est "jugé", a tenu à rappeler le ministère mexicain de la Justice.

Pour le ministère mexicain de la Justice, le dossier Cassez est bien et bel classé. Il s’agit d’une affaire "strictement basée sur le droit" et "d'un cas jugé", a tenu à rappeler mardi le Parquet général mexicain alors que l’avocat de la Française avait assuré, quelques heures auparavant : "Tout le dossier s'effondre"

Certes, la police mexicaine a bien reconnu mardi avoir mis en scène l’arrestation de Florence Cassez pour les caméras de télévision, alors que celle-ci avait eu lieu avant. Mais ce "bidonnage" ne constitue pas une irrégularité de procédure, a assuré le ministère mexicain de la Justice.

De leur côté, les avocats de Florence Cassez ont rappelé que la loi mexicaine stipule qu'un suspect arrêté en flagrant délit doit être présenté à un juge "sans délai". "Sans délai ne signifie pas immédiatement, car il faut le temps matériel d'ouvrir le dossier et rédiger plusieurs rapports", a rétorqué le Parquet général mexicain.

Florence Cassez, jugée pour complicité d’enlèvements, a été condamnée en première instance à 96 ans de prison, puis en appel à 60 ans. Seul recours désormais : "l'amparo", une procédure devant la Cour suprême mexicaine, l’équivalent en France du pourvoi en cassation.

Mardi soir sur Europe 1, Florence Cassez a exprimé l'espoir "qu'il y ait des actions qui soient menées par rapport à ce mensonge des autorités". Selon elle, Nicolas Sarkozy a "plus que jamais (...) un bon élément entre les mains". Car la France peut aussi demander un transfèrement de sa ressortissante vers l'Hexagone pour qu'elle y purge la fin de sa peine.