10 ans de prison pour un tagueur ?

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avec AFP , modifié à
Connu sous le pseudo de Raske, ce Français a été interpellé aux USA alors qu'il s'apprêtait à rentrer.

Sa signature est bien connue en France, où ses tags sont affichés sur les rames des métros parisiens. Mais aux États-Unis, les œuvres de Maxime Bezat pourraient lui coûter 10 ans de prison.

Surnommé Raske, le jeune homme de 25 ans a été interpellé lundi à Boston, alors qu'il s'apprêtait à revenir en France . La justice américaine lui reproche d'avoir exporté ses créations outre-Atlantique sur les rames du métro de New York et de Boston.

Les enquêteurs américains aidés par Paris

Depuis quelques semaines, les enquêteurs américains tentaient d'identifier l'auteur de nombreux tags signés sous les pseudos Raske et Sekel. Aiguillé sur la piste d'un ressortissant français, les enquêteurs se sont adressés directement à de la cellule "tags" de la préfecture de police de Paris.

C'est un policier américain, officier de liaison en stage à la sous-direction de la police des transports à Paris, qui a fini par faire le rapprochement, notamment grâce aux signatures du taggueur, a expliqué une source policière. Une vidéo visible sur Dailymotion montre en effet cet individu en pleine action dans une rame du métro parisien.

Voici une vidéo de Maxime Bezat en pleine action :

Tags- RASK (saut de ligne dans le tromé)par Peter-D

Impliqué dans huit procédures judiciaires

Le jeune homme est en effet déjà connu par les policiers français. Il est notamment "impliqué dans huit procédures judiciaires" pour des tags sur des rames de métro et de trains en région parisienne, qu'il aurait commis depuis 2003.

Jamais condamné en France, le graffeur profitait de ses séjours chez sa petite amie pour se faire connaître outre-Atlantique. Ce taggueur "effectuait régulièrement des allers-retours entre la France et les Etats-Unis", a confirmé une source policière de la préfecture de police de Paris.

30.000 euros d'amende

Selon la législation américaine, il encourt "une peine de 10 ans d'emprisonnement pour ce type de délit", affirme la préfecture de police de Paris. En France, ce délit est puni jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende.

Depuis ses origines à New-York dans les années 70, les défenseurs du tag estiment que cette activité est de l'art. Les victimes des dégradations, et la justice, considèrent que c'est du vandalisme.