Serbie : un député démissionne après avoir regardé du porno au Parlement

Un député serbe a démissionné après avoir regardé du porno au Parlement.
Un député serbe a démissionné après avoir regardé du porno au Parlement. © Capture d'écran YouTube @Srpska Ranilug
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avec AFP
Zvonimir Stevic, un député serbe âgé de 65 ans, a démissionné de son poste ce mardi après l'émergence d'une vidéo le montrant en train de regarder du contenu pornographique. La scène s'est déroulée lors d'une session parlementaire mouvementée autour des relations entre Belgrade et le Kosovo.

Un député serbe a démissionné mardi après l'émergence d'une vidéo le montrant en train de regarder des images porno lors d'une session parlementaire mouvementée la semaine dernière, a rapporté la télévision d'Etat. Une vidéo virale publiée sur les réseaux sociaux montre Zvonimir Stevic, 65 ans, regarder sur son téléphone des contenus pornographiques lors de débats houleux sur la normalisation des relations entre Belgrade et le Kosovo, l'ancienne province méridionale de la Serbie.

 

L'intéressé, un vétéran du Parti socialiste, formation minoritaire au sein de la coalition gouvernementale, est lui-même originaire du Kosovo et fut un temps ministre adjoint pour le territoire qui a proclamé son indépendance en 2008. L'incident a suscité les vives critiques du Parti progressiste serbe au pouvoir (SNS) tandis que le propre parti du député en cause a réclamé sa démission.

Des heurts au cours de cette séance

Lors de la même séance, des heurts se sont produits lorsque que des députés de l'opposition nationaliste se sont levés pour brandir des pancartes dénonçant une "trahison" avant d'être repoussés physiquement par les membres du SNS du président Aleksandar Vucic. La Serbie et le Kosovo sont soumis à d'intenses pressions occidentales pour trouver un accord afin d'apaiser leurs relations tendues alors que la guerre fait rage en Ukraine envahie par la Russie. La Serbie refuse toujours de reconnaître l'indépendance du Kosovo proclamée par la majorité albanaise en 2008. Soutenue par la Russie et la Chine, elle empêche Pristina de devenir membre de toute une série d'institutions internationales dont l'ONU.