JO de Paris-2024 : comment l'évènement influence les comportements immobiliers en Île-de-France

Les comportements immobiliers en Île-de-France se trouvent chamboulés à l'approche des Jeux de Paris.
Les comportements immobiliers en Île-de-France se trouvent chamboulés à l'approche des Jeux de Paris. © LAURE BOYER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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Romain Rouillard / Crédit photo : LAURE BOYER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Un sondage réalisé par le réseau "L'Adresse" auprès d'une cinquantaine d'agences révèle l'impact de l'organisation des Jeux-olympiques de Paris-2024 sur le marché immobilier francilien. Certains propriétaires réfléchissent au bon comportement à adopter afin de profiter au mieux de l'évènement.

Dans neuf mois, les yeux du monde entier seront tournés vers l'Hexagone et sa capitale. Alors que Paris s'apprête à accueillir les Jeux olympiques en juillet prochain, un sondage interne menée par le réseau L'Adresse auprès d'une cinquantaine d'agences franciliennes fournit plusieurs informations autour de l'influence de l'évènement sur le marché immobilier d'Île-de-France. 

Des spectateurs du monde entier convergeront vers la ville lumière et le secteur s'en trouvera logiquement chamboulé. Ainsi, il ressort que près d'un quart des agences constatent un impact sur l'activité de leur agence à l'approche des JO. Dans le détail, 39% des agences évoquent ces propriétaires désireux de trouver la meilleure formule pour louer leur bien pendant l'évènement.

 

Les cinq conseils à suivre avant de louer son logement pour les JO

  • Il faut avant tout veiller à la règlementation sur les locations saisonnières. En vertu de la Loi Elan, la mise en location d'une résidence principale ne peut excéder 120 jours maximum dans l'année. De plus, pour les logements situés dans Paris intra-muros, il est impératif de l'enregistrer sur le site de la mairie de Paris. Et la démarche peut demander un certain temps. 
  • Par ailleurs, toujours à Paris, louer un logement qui n'est pas une résidence principale, requiert une autorisation de la mairie afin de transformer le logement en un local à usage commercial, et pour compenser, mettre en location traditionnelle une surface équivalente dans le même arrondissement en transformant une autre surface commerciale en habitation. 
  • Il est également important de bien vérifier le règlement en vigueur dans votre copropriété et de veiller à ce que la location saisonnière ou la sous-location ne soit pas prohibée. 
  • S'agissant des locataires, une autorisation écrite des propriétaires est indispensable avant de sous-louer le logement. Et le loyer reçu ne peut être supérieur au loyer versé. 
  • Enfin, il faut être assuré pour de la location saisonnière et s'assurer que le locataire l'est également. Il est possible de lui demander une "garantie villégiature" normalement déjà incluse dans son contrat d'assurance habitation.

Quelques investisseurs à l'affût

Des propriétaires, arrivés au terme de leur bail, souhaitent conserver leur logement afin de pouvoir le proposer en location. Un cas de figure cité par 35% des agences interrogées, mais devant lequel Brice Cardi, président de L'Adresse, appelle à la prudence. " Il faut faire les calculs et voir si c'est réellement intéressant de ne louer son bien qu'un mois en location saisonnière, au lieu de plusieurs mois en location traditionnelle", prévient-il.

 

 

De façon plus sporadique (13%), des investisseurs peuvent, eux aussi, passer la porte des agences afin de dénicher des biens à louer pour ensuite les louer. Enfin, 13% des sondés rapportent des demandes de locations courtes durées pour les JO alors que les agences proposant ce type de service se font très rares dans la capitale. 

Vers une percée de la location saisonnière ?

Néanmoins, 44% des agences interrogées évoquent la possibilité d'assister, temporairement, à un transfert des biens de l'offre locative traditionnelle vers la location saisonnière à l'occasion des JO. Une situation qui concernerait, essentiellement, les biens arrivant en fin de bail. Un cas de figure toutefois botté en touche par un tiers des agences sondées. "Lorsqu'un contrat de bail est en cours, il n'est pas possible de récupérer son bien quand on veut pour le louer en location saisonnière. C'est uniquement lorsque le bail arrive à son terme que cela est éventuellement possible, à condition d'effectuer des démarches pour cela", détaille Brice Cardi.