Immobilier : moins de ventes, moins d'acheteurs, le marché est dans le rouge !

  • Copié
Albane Leprince , modifié à
Avec une baisse de 15% du nombre d'acheteurs en 2023 par rapport à 2022, Laforêt dresse son bilan des tendances au troisième trimestre 2023. Le constat est clair, les ventes sont en net recul, tout comme le nombre d'acquéreurs... Certains indicateurs doivent être surveillés de près selon le réseau.

Une demande en chute libre ! Selon le bilan des tendances au troisième trimestre 2023 dévoilé par Laforêt, le nombre d'acquéreurs a diminué en moyenne de 15% en un an au niveau national, jusqu'à 19% sur la région Ile-de-France. En revanche, à Paris la demande a légèrement augmenté (+1%). Aussi, les primo-accédants représentent aujourd'hui moins de 20% des acheteurs, alors qu'au contraire, les secundo-accédants sont à l'origine de plus d'une vente sur deux. Les investisseurs, eux, se font de plus en plus rares, la faute aux multiples contraintes... 

Le marché locatif, première victime du manque d'acquéreurs

Encadrement des loyers, augmentation de la taxe foncière, diagnostics énergétiques... Les investisseurs, découragés, renoncent à leurs projets. Dans ce contexte, le nombre d'appartements en location se réduit alors que la France manque déjà cruellement de logements, notamment pour les étudiants et la mobilité professionnelle. La quantité de biens à louer chute fortement de 24% en un an !

Face au manque d'acheteurs, le nombre de biens proposés à la vente augmente mécaniquement. En un an, l'offre a progressé de 43% au niveau national par rapport à septembre 2022. Une reconstitution des stocks particulièrement marquée en régions (+47%), 20% seulement à Paris. Alors avec trop de vendeurs et pas assez d'acheteurs, la baisse des prix s'accélère partout en France. Paris confirme son passage sous les 10.000 euros du mètre carré (9.922 euros), soit -5,7% en un an. Au niveau national, la baisse est moins marquée: -3,1%. 

Les acheteurs deviennent plus offensifs !

Avec ces chutes de prix, les potentiels acquéreurs n'hésitent plus à négocier et à faire des offres jusqu'à 10% en moins par rapport au prix affiché. Ils ont le pouvoir et le savent, puisqu'en moyenne, la marge de négociation au niveau national est de 5,52%, une aubaine pour de nombreux acheteurs qui peuvent espérer faire passer le prix d'un bien de 250.000 euros à 236.200 euros.