Immobilier : dans les stations balnéaires de l'Hexagone, les prix flambent presque partout

À Saint-Jean-Cap-Ferrat (commune située en contrebas de l'image), le prix au mètre carré atteint plus de 17.000 euros.
À Saint-Jean-Cap-Ferrat (commune située en contrebas de l'image), le prix au mètre carré atteint plus de 17.000 euros. © Francois ROUX / ONLY FRANCE / Only France via AFP
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Romain Rouillard / Crédit photo : Francois ROUX / ONLY FRANCE / Only France via AFP
Selon une étude de la FNAIM, la Fédération nationale de l'immobilier, les stations balnéaires de l'Hexagone ont vu leurs tarifs grimper en flèche en l'espace d'un an. Un constat vérifiable sur l'ensemble des littoraux du pays, notamment dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur où l'on retrouve les trois communes les plus chères de France.

Il n'y a pas que les températures qui ont tendance à s'emballer sur certains littoraux de l'Hexagone. Selon une étude de la FNAIM, les stations balnéaires connaissent une hausse significative des prix de l'immobilier. Après avoir passé au crible l'ensemble des bords de mer du pays en excluant toutes les communes disposant de moins de 15% de résidences secondaires (comme Nice ou La Rochelle), la Fédération nationale de l'immobilier dresse un constat sans appel : les prix se sont envolés entre 2020 et la fin de l'année 2022. 

Les effets de la crise sanitaire

Le podium des villes les plus chères de France est d'ailleurs entièrement composé de stations balnéaires, en l'occurrence Saint-Jean-Cap-Ferrat dans les Alpes-Maritimes, Ramatuelle et Saint-Tropez dans le Var. Lège-Cap-Ferret en Gironde et Eze dans les Alpes-Maritimes sont les deux autres stations balnéaires présentes dans le Top 10. En moyenne, le prix au mètre carré sur les communes littorales étudiées, s'établit à 4.676 euros (contre 3.088 euros pour la moyenne nationale). Des tarifs plus élevés qui ont également tendance à augmenter davantage. +6% en l'espace d'un an contre 3% à l'échelle de l'Hexagone. Et sur les premiers mois de l'année 2023, seuls les Pays de la Loire et la Bretagne connaissent une baisse des prix.

Un constat qui s'explique, entre autres, par l'attractivité déclinante des grandes métropoles après les confinements successifs liés à la crise sanitaire. De nombreuses stations balnéaires ont accueilli plusieurs citadins en quête de grand air et ont donc vu les prix de l'immobilier croître à vitesse grand V. Certains choisissent également la mer ou l'Océan pour profiter de la retraite, contribuant ainsi à faire gonfler les prix dans ces communes. Et lorsque les prix décroissent sur l'ensemble du pays, ils ont plutôt tendance à se stabiliser dans les stations balnéaires. 

Une hausse de 9% sur un an en Occitanie

Selon l'étude de la FNAIM, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur occupe, sans surprise, la première place en termes de tarif. À Ramatuelle et Saint-Jean-Cap-Ferrat, le prix au mètre carré dépasse même les 15.000 euros, soit 5.000 euros de plus qu'à Paris. En moyenne, dans la région, les prix ont gonflé de 6,4% en l'espace d'un an. Vient ensuite le sud de la façade Atlantique avec la région Nouvelle-Aquitaine. Lège-Cap-Ferret en est la commune la plus chère (12.927 euros le mètre carré), devançant ainsi Soorts-Hossegor dans les Landes (9.394 euros) et Les Portes-en-Ré en Charente-Maritime (9.156 euros). Néanmoins, dans cette région, les prix n'ont augmenté "que" de 3,4%. De quoi en faire la zone géographique où la hausse des tarifs est la moins spectaculaire, par rapport notamment à l'Occitanie (+9%) ou la Corse (+8,4%). 

Pour trouver des tarifs moins prohibitifs, il faudra se tourner vers les côtes de la Manche avec une mention spéciale pour la Normandie où le prix moyen s'élève à 3.604 euros le mètre carré. Néanmoins, les prix y ont augmenté de 5,6% en l'espace d'un an, contre seulement 3,7% pour les Hauts-de-France qui bénéficient également de tarifs plus abordables (3.871 euros). Toutefois, cette région souffre d'un taux important de passoires thermiques. Ces logement mal isolés y représentent en effet 26% du parc immobilier.