Corse boudée, Bretagne plébiscitée... Cet été, les Français veulent éviter la chaleur et préserver leur budget

La côte Atlantique (à l'image ici des Sables d'Olonne) connaît une hausse de nombre de réservations par rapport à 2022.
La côte Atlantique (à l'image ici des Sables d'Olonne) connaît une hausse de nombre de réservations par rapport à 2022. © MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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Romain Rouillard / Crédit photo : MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Selon une étude pilotée par le site PAPVacances.fr, les fortes chaleurs qui pourraient sévir cet été dans certaines régions de l'Hexagone influencent le choix des Français pour leur destination de vacances. Ainsi, les régions d'ordinaire prisées connaissent un recul du nombre de réservations.

Payer moins cher et avoir moins chaud seront les deux principaux objectifs des vacanciers français cet été. C'est en tout cas ce que révèle une étude menée par PAP (particulier à particulier) et basée sur plus de 207.000 demandes de réservations effectuées entre le 1er janvier et le 18 juin 2023. Ainsi, le site PAPVacances.fr a enregistré une baisse significative du nombre de réservations pour des destinations d'ordinaires prises d'assaut mais davantage sujettes aux fortes chaleurs. À l'inverse, d'autres régions plus fraîches et moins onéreuses séduisent de plus en plus. 

La Côte d'Azur dévisse, les Côtes d'Armor cartonnent

S'il est encore difficile d'imaginer les plages de la Côte d'Azur vidées de ses touristes, la région connaît toutefois un sérieux déclin en termes d'attractivité, selon l'étude. Pour l'été qui arrive, PAP a constaté un recul de 21,3% du nombre de réservations par rapport à l'année précédente. Le chiffre est encore plus significatif en ce qui concerne la Corse avec une contraction de 30,1%. Il faut dire que l'Île de Beauté s'installe à la première place des destinations les plus onéreuses avec un tarif moyen de 1.574 euros pour une semaine de vacances. Et devance ainsi... la Côte d'Azur où il faut débourser en moyenne 1.399 euros pour une durée identique. Les deux régions sont également susceptibles de voir le mercure s'envoler. En ce mercredi 21 juin, le thermomètre a, par exemple, dépassé la barre des 41 degrés à Ajaccio en raison du sirocco, ce vent chaud en provenance du Sahara

Constat similaire, quoique moins spectaculaire, sur le littoral du Languedoc avec une baisse de 9,4% du nombre de réservations. Le coût d'une semaine de location y est certes moins élevé (960 euros) mais le département des Pyrénées-Orientales a subi de violents incendies au cours du printemps, conséquence d'une exceptionnelle sécheresse hivernale. 

À l'inverse, sur la côte atlantique, PAP constate le phénomène inverse, à l'exception de l'Aquitaine (-7,3%) qui prend d'ailleurs place sur la troisième marche du podium des destinations les plus coûteuses (1.344 euros pour une semaine). Plus au Nord, la Charente-Maritime et la Vendée séduisent (+8,2%) mais pas autant que la Bretagne. La progression la plus fulgurante concerne en effet les Côtes d'Armor (+21,6%) qui bénéficient de tarifs bien plus abordables (751 euros) et d'un climat océanique moins propice aux envolées du mercure. 

La montagne et le mois de septembre plébiscités

C'est d'ailleurs ce dernier critère qui semble retenir davantage l'attention des vacanciers. Car l'étude révèle un intérêt massif pour les biens équipés d'une piscine en dépit du surcoût que cela engendre et que PAP estime entre 700 et 1.000 euros par semaine. Par ailleurs, la montagne est également plébiscitée et les départements alpins, souvent préservés des fortes chaleurs, enregistrent une hausse de 19,7% des réservations cet été. Ces régions s'affichent également parmi les moins chères du pays avec 698 euros en moyenne par semaine. Un tarif tiré vers le bas par l'offre importante d'appartements, traditionnellement plus abordables que les maisons. Ce type de bien devrait d'ailleurs être privilégié cet été, indique l'étude. Les maisons connaissent une baisse de 4,9% des réservations tandis que les appartements s'affichent en hausse de 18%. 

Enfin, les Français opteront davantage pour des périodes généralement moins demandées afin de profiter de leurs vacances. À l'image de la deuxième semaine d'août qui enregistre une progression de 22,2% alors que le mois de juillet est en baisse de 12,2%. Cette année, l'été devrait également se prolonger en septembre puisque le nombre de réservations pour le dernier mois estival a bondi de 36% par rapport à 2022. Une période souvent plus fraîche... et moins chère.