Voiture de police incendiée : une garde à vue levée

Trois des quatre personnes qui restent en garde à vue avaient fait l'objet d'interdictions de manifester.
Trois des quatre personnes qui restent en garde à vue avaient fait l'objet d'interdictions de manifester. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'un des cinq hommes arrêtés après l'incendie d'une voiture de police, mercredi, a été relâché vendredi sans être poursuivi.

Quatre personnes se trouvaient toujours en garde à vue vendredi, avant d'éventuels déferrements devant la justice, dans l'enquête sur les violences contre des policiers et l'incendie d'une de leur voiture mercredi à Paris, a indiqué une source judiciaire. L'un des cinq hommes arrêtés, âgé de 19 ans, a été relâché vendredi sans être poursuivi, a précisé cette source.

Trois hommes avaient été interdits de manifester. Parmi les quatre hommes qui restent en garde à vue, âgés de 18 à 32 ans, trois avaient fait l'objet d'interdictions de manifester pour la journée de mobilisation de mardi contre la loi Travail, dans le cadre de l'état d'urgence instauré après les attentats de novembre. L'un d'eux, âgé de 21 ans et identifié comme membre de la mouvance antifasciste, faisait partie des neuf militants qui avaient obtenu mardi devant le tribunal administratif de Paris une suspension de cette interdiction, justifiée le plus souvent par le préfet de police par la participation à des manifestations ayant déjà dégénéré.

Enquête pour tentative d'homicide. Mercredi, alors même que des policiers manifestaient place de la République contre la "haine anti-flics", une contre-manifestation interdite s'est tenue au même endroit contre les "violences policières". Non loin de là, une quinzaine d'entre eux ont alors attaqué et incendié une voiture de police, alors que les deux fonctionnaires, un homme et une femme, étaient à l'intérieur. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique et dégradation volontaire par incendie.