Voiture de police incendiée à Paris: un sixième suspect arrêté mercredi soir

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avec AFP , modifié à
Le 18 mai, une voiture de police avait été incendiée par de jeunes casseurs. Un sixième suspect vient d'être arrêté. 

L'image avait choqué et fait le tour des réseaux sociaux. Le 18 mai à Paris, en marge d'une manifestation de policiers, une voiture de police avait été incendiée par de jeunes casseurs, alors que deux agents se trouvaient à l'intérieur. Mercredi soir, un sixième suspect a été arrêté. 

Plusieurs personnes mises en examen. Cet homme, un Français de 40 ans, a été interpellé dans le métro et placé en garde à vue. Cinq suspects sont déjà mis en examen dans cette affaire, notamment pour tentative de meurtre sur policiers, destruction et violences en bande organisée. Proches de la mouvance antifasciste, ils reconnaissent leur présence sur les lieux mais contestent avoir pris part aux violences. Antonin B., 21 ans, son frère cadet Angel, 18 ans, et un Américain de 27 ans ont été placés en détention provisoire. Deux autres suspects, Bryan, 19 ans, et Leandro, 32 ans, restent libres sous contrôle judiciaire.

Une manif contre la "haine anti-flics". Les faits avaient eu lieu près de la place de la République, lorsqu'une contre-manifestation interdite avait dégénéré en marge d'un rassemblement inédit à l'appel de syndicats de police contre la "haine anti-flics". Les tensions sont récurrentes entre manifestants et forces de l'ordre depuis le début de la mobilisation contre la loi Travail, il y a trois mois. Des vidéos de la scène ont tourné en boucle sur les réseaux sociaux et provoqué une forte indignation. Sur les images, plusieurs personnes cagoulées attaquent tour à tour la voiture, l'un brisant une fenêtre, un autre frappant un policier à l'intérieur, un autre encore cassant la vitre arrière à l'aide d'un plot métallique. Enfin, un individu lance un fumigène allumé dans la voiture, provoquant l'embrasement de l'habitacle et forçant le conducteur et sa collègue, légèrement blessés, à en sortir.

Une enquête déloyale et sans preuves ? Aucun des mis en examen n'est à ce stade soupçonné d'avoir lancé le fumigène. Les suspects ont été identifiés grâce à un témoignage anonyme. Mais il s'est avéré être celui d'un policier infiltré sur place, son nom apparaissant sur un procès-verbal par erreur. Les avocats des mis en examen dénoncent une enquête déloyale et sans preuves.