Valence : pourquoi l'hypothèse terroriste n'a pas été retenue

L'assaillant a foncé, vendredi, avec sa Peugeot 307 en direction de quatre militaires, qui ont répliqué par des tirs, devant la mosquée de Valence.
L'assaillant a foncé, vendredi, avec sa Peugeot 307 en direction de quatre militaires, qui ont répliqué par des tirs, devant la mosquée de Valence. © PATRICK GARDIN / AFP
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Rémy Pierre et T.M.
Dimanche, l'homme qui a foncé sur des militaires en faction devant la mosquée de Valence a été mis en examen. L'hypothèse terroriste n'a pas été retenue.

Le jeune Français qui a foncé vendredi sur des militaires, devant la mosquée de Valence, est poursuivi pour "tentatives d'homicides" et a été mis en examen. "Rien ne renvoie sur l'appartenance à un réseau quelconque", a prévenu samedi le procureur de la République, justifiant ainsi le fait que la qualification de terrorisme n'ait pas été retenue. 

Un acte impulsif. Une décision prise d'abord parce qu'aucun élément objectif ne prouve que l'homme a préparé cette agression. Pendant son interrogatoire, l'assaillant a dit lui-même avoir agi "par pulsion". Il a expliqué qu'il se trouvait en voiture sur le parking, et qu'il a subitement décidé d'agresser les quatre militaires, en les apercevant.

Aucun réseau structuré. Le prévenu dit aussi ne pas avoir voulu tuer ces hommes, mais les agresser en les renversant avec son véhicule. Il aurait pris pour cible ces militaires car pour lui, ils représentent l'armée, et qu'à ce titre, ils sont responsables de la mort de civils en Syrie. Par ailleurs, même si des images et des textes de propagande djihadistes ont été retrouvés sur son ordinateur, ils ne sont pas en lien avec Daech. Et surtout, assure le procureur, ils ne permettent pas de le relier à un quelconque réseau structuré.

Pas d'antécédents. Enfin, l'homme arrêté n'était pas connu des services de renseignements et n'a pas d'antécédent psychiatrique. Mais l'ouverture d'une information judiciaire va permettre une analyse approfondie. Toujours hospitalisé après avoir été touché par des tirs des militaires, l'assaillant n'est pas en état d'être placé en détention.