Val d'Oise : violences après la mort d'un homme lors d'une interpellation, deux enquêtes ouvertes

Image d'illustration. © PASCAL PAVANI / AFP
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avec AFP , modifié à

Mardi en fin d'après-midi, à Persan, un homme est mort lors de son interpellation, après avoir fait un malaise. 

Des violences ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi dans le Val d'Oise après la mort d'un homme d'une vingtaine d'années au moment de son interpellation par les gendarmes, a-t-on appris de sources concordantes. Cinq gendarmes ont été blessés.

"Un malaise". Deux enquêtes ont été ouvertes (l'une de la section de recherches, l'autre de l'inspection générale de la gendarmerie) pour "éclairer" les circonstances de son décès, a indiqué le procureur de la République de Pontoise Yves Jannier, confirmant une information du Parisien. Le jeune homme, suspecté dans une affaire d'extorsion de fonds, est mort mardi en fin d'après-midi à Persan, dans le nord de ce département de banlieue parisienne, "à la suite d'un malaise" au moment de son interpellation par les gendarmes, a affirmé Yves Jannier.

Dégradations et tirs. "Une fois l'information (de son décès) connue", des échauffourées ont éclaté sur les communes limitrophes de Beaumont-sur-Oise et Persan, a indiqué le directeur de cabinet de la préfecture du Val d'Oise, Jean-Simon Mérandat. "Une centaine d'individus se sont livrés à des dégradations, des incendies volontaires et des tirs à l'encontre des forces de gendarmerie", a-t-il ajouté, précisant que les tirs, "a priori d'armes à feu potentiellement au plomb", visaient les gendarmes qui intervenaient à Beaumont-sur-Oise. Cinq gendarmes ont été légèrement blessés et une personne majeure, "connu" des forces de l'ordre, a été interpellée.

Retour au calme dans la nuit. La situation était "stabilisée" vers 3h30, selon le représentant de la préfecture, grâce à une "occupation extrêmement forte du terrain par les forces de sécurité". Des renforts de police et de gendarmerie ont été appelés, portant à environ 150 le nombre de gendarmes et de policiers sur place. Une "soixantaine de sapeurs-pompiers" ont également été mobilisés, selon Jean-Simon Mérandat.