Une femme avoue avoir découpé le corps démembré retrouvé dans le Canal du Midi

Canal du midi à Toulouse. Image d'illustration
Canal du midi à Toulouse. Image d'illustration © REMY GABALDA / AFP
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avec AFP , modifié à
Une femme de 52 ans a avoué, vendredi, en garde à vue avoir découpé le corps d'une de ses collègues dont les restes ont été retrouvés dans le Canal du Midi. 

Un jambe puis un bras... Depuis mardi, les quatre membres et le tronc d'une femme ont été progressivement retrouvés dans l'eau ou en bordure du canal du Midi. Une femme de 52 ans a avoué, vendredi, être à l'origine de ces macabres découvertes. Elle a découpé le corps d'une de ses collègues dont les restes ont été retrouvés. 

Des relations difficiles avec sa collègue. Jeudi, les enquêteurs ont "pu rapprocher les éléments génétiques" du corps avec le "patrimoine génétique d'une personne dont la disparition inquiétante remontait au 12 mai, et nous avait été déclarée le 22 mai", a précisé le procureur. A partir de témoignages faisant état de relations "difficiles" avec une collègue de travail et de relevés téléphoniques, un mandat de recherche a été émis et la mise en cause, qui travaille dans une association d'aide aux handicapés, a été interpellée jeudi à l'aéroport de Montpellier. Entendue une première fois, elle a raconté s'être rendue le 15 mai au soir au domicile de la victime, et lui avoir porté des coups, notamment à l'aide d'une bouteille de vin, avant de la quitter "vivante".

La victime découpée avec une scie à métaux. La suspecte a dit être revenue plus tard et avoir constaté que la victime "aurait pu s'entailler les avant-bras à l'aide de lames de rasoir" - objets qui n'ont pas été retrouvés. Le lendemain, la suspecte a dit avoir acheté une scie à métaux et découpé la dépouille avant de la jeter dans le canal, des déclarations qui rejoignent les premières analyses des légistes. "En l'état, il ne s'agit que d'une première déclaration, de nombreux points restent à élucider", a insisté le procureur.

"Une attitude sexuelle ambiguë". "Elle explique son geste par les relations exécrables qu'elle entretenait avec la victime, et elle nous dit que l'attitude ambiguë de cette dernière aurait motivé son passage à l'acte", a-t-il ajouté. Cette ambiguïté serait de nature sexuelle. Une information judiciaire du chef d'homicide volontaire sera probablement ouverte samedi.