Trois personnes dont un artiste biélorusse interpellées devant l'Élysée avec un tissu enflammé

Les trois personnes ont été placées en garde à vue pour "violences volontaires avec arme", a précisé le Parquet de Paris.
Les trois personnes ont été placées en garde à vue pour "violences volontaires avec arme", a précisé le Parquet de Paris. © Ludovic Marin, AFP
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avec AFP , modifié à
Trois personnes, dont un artiste biélorusse qui détenait une bouteille avec un tissu préalablement enflammé sur lui, ont été interpellées devant l'Élysée puis placées en garde à vue jeudi, pour une action présentée comme politico-artistique, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

Trois personnes, dont un artiste biélorusse qui détenait une bouteille avec un tissu préalablement enflammé sur lui, ont été interpellées devant l'Élysée puis placées en garde à vue jeudi, pour une action présentée comme politico-artistique, a-t-on appris vendredi de sources concordantes. Les trois personnes ont été placées en garde à vue pour "violences volontaires avec arme", a précisé à l'AFP le parquet de Paris, confirmant une information du Point et du Figaro.

"Accomplir une révolution"

Selon les premiers éléments de l'enquête dévoilés par le ministère public, "un homme s'est présenté jeudi soir devant l'Élysée en tenant à la main une bouteille contenant un liquide (identifié comme n'étant pas un hydrocarbure) et une pièce de tissu préalablement enflammée."

"Devant la présence policière, il a jeté sa bouteille en direction du sol", a précisé la même source. Selon une source proche du dossier, il s'agit d'un Biélorusse de 33 ans. Le Point indique qu'il s'agit de l'artiste Alexei Kuzmich.

Sur son compte Instagram l'artiste assure dans une publication intitulée "Lettre à Macron. Président. France" être venu "accomplir une révolution", dans un pays qui "fraie aujourd'hui avec le fascisme".

L'artiste compare le président français à Alexandre Loukachenko, qui fait l'objet d'un grand mouvement de contestation depuis 2020 qu'il tente d'affaiblir par des arrestations massives, des violences ayant fait au moins quatre morts et de lourdes peines de prison qui continuent de tomber.

Les deux autres personnes, un homme et une femme, également en garde à vue "prenaient des photographies et des vidéos de la scène", a précisé le parquet de Paris. L'homme prenant des photographies a été admis à l'Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (I3P), a ajouté le parquet. L'enquête a été confiée à la brigade criminelle.