Seine-Saint-Denis: une femme écrouée pour avoir commandité l'assassinat de son ex-conjoint violent

Trois hommes ont également été mis en examen par un juge d'instruction de Bobigny pour tentative d'assassinat en bande organisée et écroués. (Illustration)
Trois hommes ont également été mis en examen par un juge d'instruction de Bobigny pour tentative d'assassinat en bande organisée et écroués. (Illustration) © Flickr Police nationale
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avec AFP
Une femme âgée d'une trentaine d'années, victime de violences conjugales, est soupçonné d'avoir mis un contrat sur la tête de son ex-compagnon pour une somme de 100.000 euros. 

Une femme d'une trentaine d'années a été écrouée pour avoir commandité l'assassinat de son ancien concubin, décrit comme violent à son encontre, fin août à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, selon des sources proches de l'enquête, confirmant une information du Parisien.

100.000 pour exécuter le contrat. Trois hommes ont également été mis en examen par un juge d'instruction de Bobigny pour tentative d'assassinat en bande organisée et écroués, d'après les mêmes sources. Il s'agit du tireur présumé et de deux complices, soupçonnés d'avoir participé à divers degrés à l'opération contre son ex-conjoint, qui en avait finalement réchappé. Parmi ceux-ci figure le père de la jeune femme qui aurait aidé à réunir la somme de 10.000 euros pour exécuter le contrat. Une quatrième personne, un ami suspecté de l'avoir mise en relation avec la personne qui avait recruté le tireur, a été mise en examen mais laissée libre sous contrôle judiciaire.

Blessé, l'homme est resté paralysé. Le 26 août au soir, vers 21h30, la jeune femme appelle la police : son ex-compagnon, avec lequel elle se promenait en compagnie de leur fils dans la forêt de Bondy, vient d'être blessé par balle par un homme à vélo, qui a pris la fuite. La victime, âgée de 37 ans, est transportée dans un état critique à l'hôpital. Touché au dos, l'homme s'en sort mais reste paralysé.

Une victime de violences conjugales "qui a choisi le mauvais moyen pour s'en sortir". Entendue, la jeune femme devient rapidement suspecte aux yeux des enquêteurs de la police judiciaire en raison des "incohérences" de son récit. Elle finit par avouer avoir commandité le meurtre de son ex-compagnon, dont elle s'était séparée parce qu'il s'était montré violent avec elle, car elle avait "très peur de lui" et ne savait comment s'en protéger, a raconté une source proche de l'enquête. "C'est une victime de violences conjugales qui a choisi le mauvais moyen pour s'en sortir: se faire justice au lieu de faire appel à la justice", a commenté cette source, décrivant la jeune femme comme "parfaitement insérée, issue d'une famille équilibrée".