Relation entre un prof de maths et son élève de 14 ans : l'enseignant reconnaît avoir "complètement dérapé"

L'enseignant comparaît devant le tribunal correctionnel de Fontainebleau pour corruption de mineur de moins de 15 ans. (Photo d'illustration)
L'enseignant comparaît devant le tribunal correctionnel de Fontainebleau pour corruption de mineur de moins de 15 ans. (Photo d'illustration) © MARTIN BUREAU / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Pendant plusieurs mois, un professeur de mathématiques, âgé de 31 ans, a entretenu une liaison avec une de ses élèves de 14 ans.

Un professeur de mathématiques de 31 ans, qui a entretenu pendant plusieurs mois une liaison avec une collégienne de 14 ans, a reconnu lundi à son procès avoir "complètement dérapé". "Quand j'étais en sa présence, c'était juste ma copine, pas mon élève ni une fille de 14 ans (…). On s'aimait et on était plutôt heureux ensemble", a déclaré l'enseignant, jugé en plein débat autour de la question de l'âge de consentement minimum à un acte sexuel. "J'ai complètement dérapé, je n'ai pas d'excuses", a-t-il ajouté.

L'homme comparaît pour atteinte sexuelle sur mineur de moins de 15 ans. L'enseignant comparaît devant le tribunal correctionnel de Fontainebleau, en Seine-et-Marne, pour corruption de mineur de moins de 15 ans et atteinte sexuelle sur mineur de moins de 15 ans par personne abusant de l'autorité que lui confèrent ses fonctions. Les avocates de l'adolescente et de sa mère ont demandé un supplément d'information, estimant que l'affaire aurait dû être creusée davantage. Le fond du dossier a toutefois été abordé.

"Je n'aimerais pas qu'il recommence sur d'autres jeunes filles". L'affaire avait éclaté le 5 novembre, lorsque le beau-père, découvrant cette relation, s'en était pris à l'enseignant, le séquestrant dans la voiture de ce dernier, ce qui avait déclenché l'alerte des services de police. Le beau-père sera jugé ultérieurement pour ces faits. À l'audience, la jeune fille qui avait dit aux policiers être "amoureuse de lui et lui de moi", a déclaré qu'elle pensait avoir "été manipulée". "Je n'aimerais pas qu'il recommence sur d'autres jeunes filles", a-t-elle ajouté, se sentant "salie".

La question de l'âge de consentement minimum à un acte sexuel, débattue en 2018. Ce procès intervient alors que la question de l'âge de consentement minimum à un acte sexuel, inexistant en France contrairement à d'autres pays européens, doit être débattue au Parlement l'an prochain.