Piqûres : Plus de 800 plaintes déposées, pas de trace de GHB

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Depuis quelques mois, les cas de piqûres se sont multipliés dans les concerts, les bars et les boites de nuit. © ADRIEN NOWAK / HANS LUCAS / HANS LUCAS via AFP
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avec AFP
Le mystère est complet autour du phénomène de piqûres dans les bars, les concerts, les discothèques ou encore les festivals qui touche tout le territoire depuis plusieurs semaines. Si près de 1.100 victimes ont été recencées, aucun élément probant n'a pour l'instant été mis en évidence par les enquêteurs.

Plus de 800 plaintes ont été déposées en France pour des faits de piqûres et 1.098 victimes ont été recensées au 16 juin, mais aucune des analyses effectuées n'a mis au jour la présence de GHB, a appris l'AFP ce vendredi auprès de la Direction de la police nationale (DGPN) confirmant une information du Figaro.

Mystère toujours complet

Le mystère est donc complet autour de ce phénomène qui a pris de l'ampleur avec la multiplication des plaintes, jusqu'à créer un début de psychose. Sur tout le territoire, des attaques à la piqûre dans des bars, des discothèques, des concerts et des festivals, ont été signalées, mais aucun élément probant n'a pas été mis en évidence par les enquêteurs pour l'expliquer.

 

Dans un recensement effectué par l'Office de lutte contre les trafics de stupéfiants (Ofast) établi le 16 juin, dont l'AFP a eu connaissance, il est fait état "d'environ 850 faits signalés", sachant qu'un fait peut concerner plusieurs piqûres lors d'un même évènement. La moitié des faits ont été comptabilisés par la gendarmerie, l'autre par la police, pour un total de "1.098 victimes".

L'Ofast est chargé, depuis quelques jours, de centraliser "le nombre de faits et les éléments qualitatifs", mais si des investigations devaient conduire à la mise en lumière d'un trafic organisé, l'office saisirait les Juridictions interrégionales spécialisées (JIRS) concernées, a-t-on ajouté à la DGPN. Les analyses sont confiées à la police technique et scientifique.

Pas de cas "d'agression sexuelle ou de vol consécutifs à la piqûre"

Dans une note de synthèse de la DGPN datée du 7 juin, les rédacteurs évoquent "un mode opérateur" ne faisant pas de distinction entre les hommes et les femmes. Les marques de piqûres se situent sur "les bras", "les fesses", "le dos", sans que les victimes ne voient leur agresseur. La note cite "des effets immédiats" mais aussi des "effets retardés" des piqûres avec parfois des "marques de bleus". Les symptômes sont variés et vont "des maux de tête" aux "bouffées de chaleur" en passant par des "vertiges" voire une "perte de connaissance".

"Lorsque les actes sont signalés, des prélèvements sont réalisés en priorité" avant même le dépôt de plainte. Jusqu'à présent, les analyses n'ont relevé "aucune trace de GHB", et les victimes n'ont pas fait état d'acte "d'agression sexuelle ou de vol consécutifs à la piqûre", a-t-on assuré à la DGPN. On a ajouté que les analyses toxicologues avaient révélé parfois "une alcoolémie" et/ou des "traces de cannabis" dont la victime avait reconnu la consommation.