Perpétuité confirmée pour un "teufeur" meurtrier pyromane

Tout au long de l'instruction et lors de son premier procès, l'accusé a nié son implication.
Tout au long de l'instruction et lors de son premier procès, l'accusé a nié son implication. © AFP
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avec AFP
Il a été reconnu coupable d'avoir violenté, cambriolé puis tué un homme de 60 ans en mettant le feu à son appartement.

Un "teufeur" au profil "psychopathique" selon les experts, coupable d'avoir violenté, cambriolé puis tué un homme de 60 ans en mettant le feu à son appartement, a été condamné à la réclusion à perpétuité jeudi par la Cour d'appel de Versailles. La peine est assortie d'une période de sûreté de 22 ans, équivalente à la peine prononcée en première instance.

Un cambriolage qui tourne mal. En février 2014, Cédric Berny, un Belge de 29 ans, se rend chez Philibert, un habitué du milieu "techno" rencontré lors d'une rave-party et souffrant de retard mental, afin de lui dérober drogue et argent. Avec trois complices, il lui fait renifler du Subutex pilé (substitut à l'héroïne) en lui faisant croire que c'est de la cocaïne afin de le rendre malade et ainsi cambrioler son appartement. Mais la drogue n'agissant pas, Cedric Berny s'affole et frappe Philibert, d'après le témoignage de ses trois complices. 

Effrayés par la tournure des événements, ils s'enfuient en laissant la victime seule avec Cédric Berny. Ce dernier l'a ensuite étranglée, avant de mettre le feu au canapé-lit, et de quitter les lieux après avoir fermé la porte et emporté les clefs. Philibert est mort en inhalant les fumées.

Une fascination pour le feu. Tout au long de l'instruction et lors de son premier procès, l'accusé a nié son implication, chargeant ses trois complices malgré les nombreux témoignages et preuves accablantes à son encontre. Devant la cour d'appel, Cédric Berny a enfin reconnu avoir mis le feu, tout en continuant, dans un flot de paroles souvent confuses et contradictoires, de minimiser son rôle. "Les autres m'ont demandé d'effacer les traces", a-t-il justifié, expliquant son geste par "un coup de panique". Sa fascination pour le feu est régulièrement revenue au centre des débats. La cour a décrit le parcours de l'accusé, jalonné d'incendies mystérieux et inexpliqués, comme celui qui a coûté la vie à sa soeur et sa mère lorsqu'il était enfant.