Ossements découverts en Seine-Saint-Denis : le couple, interpellé mardi, mis en examen pour meurtre sur mineur

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avec AFP // Crédit photo : Fiora Garenzi / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Un homme et une femme, interpellés mardi et placés en garde à vue au lendemain de la découverte d'ossements humains, susceptibles être ceux d'un enfant disparu depuis 20 ans, enterrés dans le jardin de leur maison de Pantin, en Seine-Saint-Denis, ont été mis en examen ce jeudi pour meurtre sur mineur, a indiqué le procureur de Bobigny. 

Un homme et une femme ont été mis en examen et écroués jeudi pour meurtre sur mineur au lendemain de la découverte d'ossements humains enterrés dans le jardin de leur maison de Pantin, en Seine-Saint-Denis, dans le cadre d'une enquête sur une disparition d'enfant vieille de 20 ans, a indiqué vendredi le procureur de Bobigny.

Une plainte pour violences conjugales comme point de départ de l'affaire

Cette affaire singulière débute en janvier 2021 lorsque, au détour d'une plainte pour violences conjugales contre son mari, une mère de famille nombreuse indique que celui-ci aurait tué en 2004 son fils de cinq ans, né d'une précédente union, qu'elle avait ramené du Togo. Une enquête préliminaire est alors ouverte pour tenter de déterminer l'existence de cet enfant fantôme et de retrouver un éventuel cadavre. Les recherches ne donnent rien alors, mais une information judiciaire, confiée à un juge d'instruction de Bobigny, est ouverte en août 2023, a détaillé le parquet vendredi. 

 

Après de nombreuses investigations, l'homme de 65 ans et la femme de 54 ans ont été arrêtés mardi et placés en garde à vue du chef de meurtre sur mineur de moins de 15 ans à la Sûreté territoriale, chargée de l'enquête depuis 2021. Au cours de son audition, le beau-père a alors indiqué aux enquêteurs "le lieu où se trouvait le corps de l'enfant, enterré dans le jardin du pavillon familial à Pantin," rapporte le communiqué du procureur Éric Mathais diffusé vendredi.

Après les fouilles effectuées sur place mercredi soir, un médecin légiste a confirmé "qu'il s'agissait bien d'ossements d'un enfant susceptibles de correspondre à la tranche d'âge de la victime", a ajouté le magistrat. Accusé par son ex-épouse depuis 2021, le beau-père de l'enfant désigne celle-ci comme étant à l'origine du décès du garçon, a précisé le procureur.