Nouvelle condamnation pour un ingénieur tortionnaire de chats

L'homme a reconnu avoir "luxé" les pattes de plusieurs chats.
L'homme a reconnu avoir "luxé" les pattes de plusieurs chats. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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avec AFP
L'homme de 50 ans avait été condamné à 18 mois de prison dont neuf mois ferme pour une quinzaine de cas de torture survenus en mai et juin 2018, avant que de nouveaux cas soient découverts.

Un ingénieur de 50 ans a écopé mercredi à Caen d'une peine de deux ans de prison, dont un an avec sursis, pour des actes de cruauté sur des chats, après avoir été condamné pour des faits similaires en juin, a-t-on appris jeudi auprès du parquet.

Presque la peine maximale. Le tribunal correctionnel de Caen a assorti la peine d'une mise à l'épreuve de trois ans avec obligations de dédommager les victimes, de se soigner et de payer une amende de 30.000 euros, selon la même source. L'homme est aussi sous le coup d'une interdiction définitive de détenir un animal. Cette sanction pour la maltraitance animale est proche de la peine maximale encourue de 2 ans de prison et 30.000 euros d'amende.

Le 27 juin, ce père de famille, réputé brillant, avait déjà été condamné à 18 mois de prison dont neuf mois ferme pour une quinzaine de cas de torture survenus en mai et juin 2018. Il avait reconnu à la barre avoir "luxé" les pattes de chats qu'il repérait la nuit durant des insomnies dans les rues de l'agglomération de Caen. Après cette première affaire, "certains propriétaires ont fait la connexion avec les blessures de leur chat et ont porté plainte à leur tour", a raconté Patrice Grillon, avocat de l'association Stéphane Lamart et de la Société nationale pour la défense des animaux (SNDA).

"Aucune empathie". L'ingénieur a donc été jugé en comparution immédiate mercredi pour onze nouveaux cas de torture intervenus entre avril 2017 et juin 2018. Plusieurs chats ont dû être euthanasiés du fait de leurs blessures. "Il faisait ça après avoir vu des films pornos. Il ne sait pas pourquoi, il n'avait aucune empathie, aucune émotion", a raconté Me Grillon, en parlant d'un "serial cat killer" (tueur de chats en série). Selon une expertise psychiatrique réalisée lors du premier procès, ces faits "en rupture totale avec le comportement habituel" du prévenu, peuvent être des effets secondaires d'un traitement, Requip, contre une maladie neurodégénérative, que l'homme a expliqué prendre depuis quelques mois. 

Le tribunal correctionnel a suivi les réquisitions, en prononçant les peines maximales prévues par la loi. "Combien de chats a-t-il tué ? On peut imaginer qu'il y en a encore d'autres", a estimé Me Grillon. L'homme sera jugé lors d'une nouvelle audience pour avoir tué un chien à la SPA de Verson, dans le Calvados,, faits qu'il a reconnus à l'issue de sa garde à vue, selon la même source.