Nord : six gardiens de prison en garde à vue pour des violences présumées sur un détenu

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Six gardiens de la prison de Sequedin dans le Nord s'en sont pris à un détenu (Illustration). © GEORGES GOBET / AFP
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avec AFP
L'administration pénitentiaire et le parquet de Lille confirment que six gardiens de prison étaient en garde à vue mardi pour des "violences en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique" sur un détenu dans maison d'arrêt de Sequedin, dans le Nord, en janvier dernier. Ces agents sont entendus à la suite de la plainte d'un prisonnier.

Six gardiens de prison étaient en garde à vue mardi pour des "violences en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique" sur un détenu d'une maison d'arrêt du Nord, a appris l'AFP auprès de l'administration pénitentiaire et du parquet de Lille. "Huit surveillants pénitentiaires" avaient initialement "été placés en garde à vue lundi", mais d'eux d'entre elles ont depuis "été levées", a précisé le parquet. "Les autres mesures sont en cours", a-t-il ajouté.

Selon l'administration pénitentiaire, ces agents sont entendus à la suite de la plainte d'un prisonnier pour des faits qui remontent à début janvier.

Sept jours d'incapacité de travail pour le détenu

Le détenu s'est vu délivrer "une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours", a précisé le parquet. Selon une source proche du dossier, celle-ci s'élève à sept jours. Des sources syndicales pénitentiaires ont affirmé que les gardiens entendus appartiennent à la prison de Sequedin, près de Lille. Selon la source proche du dossier, les faits remontent au 3 janvier, quand les gardiens interviennent pour un tapage dans une cellule occupée par deux détenus.

L'un d'eux est découvert nu sous la douche, avec une poêle dans la main, en train d'insulter son co-détenu. Jugé menaçant, il est alors menotté et extrait de sa cellule pour être placé en quartier disciplinaire, d'après cette même source. A cette occasion, le détenu dit avoir été violenté, selon la source, qui souligne que les images de vidéosurveillance de la prison montrent qu'il a été frappé au sol par les agents alors qu'il était menotté. Egalement entendu, son codétenu a fait état de menaces des surveillants s'il dénonçait les faits.