Meurtre non élucidé à Vierzon : investigations "toujours en cours"

L'affaire Mathieu Hocquet a été rouverte l'année dernière, après la découverte de nouveaux éléments.
L'affaire Mathieu Hocquet a été rouverte l'année dernière, après la découverte de nouveaux éléments. © AFP
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avec AFP
Dix-neuf ans après un meurtre non élucidé, quatre hommes ont été mis en examen pour "arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire ayant entraîné la mort". 

"Des investigations sont toujours en cours" dans l'affaire Mathieu Hocquet, retrouvé mort en 1999 à Vierzon dans laquelle quatre suspects ont été mis en examen avant l'été, a indiqué mercredi le procureur de la République à Bourges.

Prison à perpétuité encourue. Le procureur, Joël Garrigue, a confirmé que les suspects ont tous été "mis en examen sous la même qualification" : "arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire ayant entraîné la mort". "Leur degré d'implication devra être déterminé par les investigations qui sont toujours en cours actuellement", a ajouté Joël Garrigue. Dans la foulée de leur mise en examen, les quatre suspects ont été placés dans quatre maisons d'arrêt. Ils pourraient être renvoyés devant une cour d'assises et encourent la réclusion à perpétuité.

Le 13 juillet 1999, le corps de Mathieu Hocquet, 22 ans, avait été retrouvé, la tête fracassée, à Vierzon, dans une impasse longeant une zone artisanale. L'autopsie avait révélé que le jeune homme avait été massacré, avec acharnement. Faute de résultat dans l'enquête, la justice avait prononcé un non-lieu en 2005. Les enquêteurs avaient dans un premier temps suivi la piste homosexuelle, puis la piste locale.

Une enquête rouverte en 2017. L'enquête avait été rouverte l'année dernière à la faveur de possibles nouveaux éléments et quatre suspects âgés de 39 à 43 ans ont été interpellés avant l'été, avait indiqué mardi une source judiciaire. "Il s'agit de quatre personnes d'une quarantaine d'années aujourd'hui qui vivaient tous les quatre sur Vierzon au moment des faits mais qui au moment de leur interpellation n'y demeuraient pas tous", a détaillé le procureur.