Meurtre de Bastien : "il aurait fallu que je parte, mais j'avais peur"

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© Capture d'écran Le Parisien TV
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M.-A.B. , modifié à
Charlène Cotte est jugée depuis mardi devant les assises de Seine-et-Marne, pour complicité dans le meurtre de son fils de 3 ans. Pour punir l'enfant, son ex-mari l'avait placé dans une machine à laver.

Elle est jugée depuis mardi devant les assises de Seine-et-Marne pour complicité dans le meurtre de son fils, Bastien. A ses côtés dans le box, son ex-mari, Christophe Champenois, est quant à lui accusé d'avoir enfermé le petit garçon de 3 ans dans un lave-linge en marche pour le punir d'une bêtise commise à l'école. Charlène Cotte, âgée de 29 ans, détenue pendant trois avant d'être libérée en novembre 2014, a toujours clamée son innocence. Elle s'est confiée mardi dans une interview au Parisien.

Sa version des faits

Interrogée sur son sentiment quant aux accusations de complicité, Charlène Cotte nie. "Non. Je n'ai pas vu mon ex mettre Bastien dans la machine. Je pensais qu'il allait le passer sous la douche pour le punir. Quand j'ai entendu Bastien hurler, il était déjà dans la machine. Mon ex m'a dit : 'je ne veux pas que tu sois la criminelle'. Je lui ai dit qu'il n'y aurait pas de criminel s'il sortait Bastien de là", affirme-t-elle.

Sa fille Maud, alors âgé de 5 ans, a déclaré au cours de l'instruction, qu'au moment du drame, elle réalisait un puzzle avec sa mère. Cela aussi, Charlène le nie. "Je n'ai pas fait de puzzle, je voulais sauver Bastien. Le père restait devant la machine et me repoussait à chaque fois que j'approchais. Je suis tombée plusieurs fois", raconte celle qui a également été victime des violences de son mari.

Les violences quotidiennes contre Bastien

L'enfant n'était pas désiré. La jeune mère a fait un déni de grossesse, mais a "toute de suite accepté le petit", selon ses propos. Ce qui n'est pas le cas de son ex-mari. "Il tapait le petit presque tous les jours, je m'interposais et j'étais frappée. Il l'enfermait dans le placard. Il aurait fallu que je parte, mais j'avais peur", concède Charlène Cotte. Et quand elle cache les raisons des bleus de Bastien aux services de la Protection maternelle et infantile ? "Je ne sais pas, je voulais me débrouiller seule", élude-t-elle.

Ses attentes quant au procès

Charlène dit espérer que son "ex" prenne enfin ses responsabilités, "qu'il dise enfin la vérité pour Maud et pour la mémoire de Bastien". Quant à l'avenir, la mère de famille confie explique "qu'elle ne pourra pas se reconstruire sans Bastien. Je vais essayer de vivre, en espérant enfin revoir Maud", poursuit la mère de famille.

Tout comme son ex-mari, la jeune femme risque la perpétuité. Le verdict est attendu pour vendredi soir.