Rifki : le suspect reconnaît "un geste déplacé" avant le rapt

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Le petit Rifki, enlevé à Rennes samedi, a été retrouvé dimanche en Gironde, "sain et sauf". © MINISTERE DE L'INTERIEUR/AFP
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Le ravisseur présumé du garçonnet a reconnu lors de sa garde à vue avoir eu "un geste déplacé" envers Rifki. Celui-ci aurait eu lieu avant le rapt, durant la cohabitation avec la famille.

Ahmed, 24 ans, ravisseur présumé du petit Rifki, a reconnu avoir eu "un geste déplacé" envers le garçonnet, a déclaré son avocate, mardi après-midi, jointe par Europe 1. D'après Me Emmanuelle Kahn-Renault, ce geste à caractère sexuel aurait eu lieu pendant la cohabitation avec la famille de Rifki.

 

Mise à jour à 19h30 >> Le suspect a été mis en examen

Le ravisseur présumé de Rifki, présenté mardi à un juge d'instruction, a été mis en examen des chefs d'enlèvement et séquestration et d'agression sexuelle sur mineur de 15 ans, a indiqué le parquet de Rennes, mardi soir. Si le petit garçon n'avait lui-même évoqué "aucune violence de quelque nature", son ravisseur présumé "a reconnu avoir, à une reprise, commis des attouchements sur le jeune Rifki, dans les jours précédant l'enlèvement", a précisé le parquet, mardi soir. Le suspect a été placé en détention provisoire.

"Un geste déplacé" avant l'enlèvement. Mardi matin, lors de sa garde à vue entamée depuis lundi, le ravisseur présumé a raconté avoir eu "ce geste déplacé", avant le rapt. Ahmed a en effet été hébergé quatre jours durant avec la famille de Rifki, chez un ami de l'oncle du petit garçon. C'est dans ce laps de temps qu'aurait été commise l'atteinte sexuelle.

En revanche, le suspect, qui a déjà fait l'objet de poursuites pour agression sexuelle sur mineur, nie catégoriquement toute agression envers Rifki durant le temps de l'enlèvement, où il se trouvait seul avec l'enfant de quatre ans. Entendu par les enquêteurs, le petit garçon n'a, lui, évoqué "aucune violence de quelque nature qui aurait pu être commise par le mis en cause qu'il appelle familièrement 'Tonton Ahmed'", avait précisé le parquet de Rennes dans un communiqué, lundi soir.

Déjà poursuivi pour agression sexuelle. Originaire de Mayotte, le ravisseur présumé était déjà connu des services de police pour des faits de vol, tentative de vol avec effraction et usage de stupéfiants. Surtout, il "fait d'ores et déjà l'objet de poursuites pour des faits d'agression sexuelle au préjudice d'un mineur de quinze ans", avait indiqué le parquet. "Il devra répondre de ces faits en janvier prochain devant le tribunal correctionnel de Rennes".

Le jeune homme, un "gamin un peu fracassé par la vie", dixit son avocate, et dont le "mal-être" est manifeste, sera déferré mardi après midi au parquet de Rennes pour être ensuite présenté à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen. 

Encore un succès de l'alerte enlèvement. Rifki avait disparu dans l'après-midi de samedi alors qu'il était parti "acheter des boissons" avec un certain "Ahmed", que sa mère et son oncle ne connaissaient que depuis quelques jours. Après avoir tenté en vain, pendant plusieurs heures, de les retrouver par elle-même, la famille avait signalé sa disparition samedi soir au commissariat de Rennes.

L'alerte enlèvement, lancée dimanche matin, a permis de retrouver Rifki dans un TGV à Libourne, en Gironde, dimanche après-midi. Le garçonnet se trouvait en compagnie de son kidnappeur qui a pu être interpellé, grâce à une voyageuse du train prévenue par le dispositif d'alerte.