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Samedi les policiers écossais ont démenti l’arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès. Cette fausse piste appuie la thèse de Jean-Paul Le Tensorer, ancien directeur interrégional Ouest de la police judiciaire en charge du dossier, convaincu que le meurtrier a mis fin à ses jours.
INTERVIEW

La personne arrêtée vendredi à l’aéroport de Gasgow en Ecosse n’est finalement pas Xavier Dupont de Ligonnès. Selon Jean-Paul Le Tensorer, policier en charge de l’affaire désormais à la retraite, l’homme soupçonné d’avoir tué sa femme et ses quatre enfants en 2011 à Nantes, serait en réalité mort. "Quand on m’a appris que Xavier Dupont de Ligonnès avait été arrêté, j’ai été très surpris car c’était un personnage au bout du rouleau", raconte l’ancien directeur interrégional Ouest de la police judiciaire.

"Il envisageait de mettre le feu dans le pavillon familial et de rester dans le brasier"

"Il était ruiné, il avait emprunté de l’argent à ses amis proches, à ses maîtresses, il avait dilapidé l’héritage de sa femme, le loyer n’était plus payé…", poursuit-il. Ses investigations l’ont plutôt conduit à l’hypothèse que l’assassin présumé serait mort. "Nous avions récupéré le matériel informatique d’un ami à lui : dans un des courriers adressés à cet ami, Xavier Dupont de Ligonnès faisait part de ses soucis et envisageait une nuit de mettre le feu dans le pavillon familial et de rester dans le brasier."

Autre piste qui confirme la thèse de Jean-Paul Le Tensorer : le manque d’argent n’aurait pas permis au fugitif le plus célèbre de France de rester huit ans en cavale. "Une cavale se finance", souligne l'ancien policier. "On ne voit pas avec quels moyens Xavier Dupont de Ligonnès aurait pu le faire : il faut faire des opérations de chirurgie esthétique, des faux documents d’identité, se couper de tout lien avec ses amis et sa famille…"