Un homme soupçonné d'être Xavier Dupont de Ligonnès arrêté à l'aéroport de Glasgow

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Xavier Dupont de Ligonnès est soupçonné d'avoir tué sa femme et ses quatre enfants à Nantes, en 2011. © AFP
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avec Chloé Triomphe et AFP , modifié à
Xavier Dupont de Ligonnès, soupçonné d'avoir tué toute sa famille en 2011, aurait été arrêté vendredi à l'aéroport de Glasgow. Une "dénonciation anonyme" a permis son arrestation. 

Mise à jour samedi 12 octobre à 13h : selon les informations d'Europe 1, l'homme arrêté vendredi soir n'est pas Xavier Dupont de Ligonnès, à en croire le test ADN fait par les Écossais

Ce serait l'épilogue d'une des plus incroyables affaires criminelles de ces dernières décennies. Xavier Dupont de Ligonnès, soupçonné d'avoir tué sa femme et ses quatre enfants en 2011 à Nantes et activement recherché depuis, aurait été arrêté vendredi à l'aéroport de Glasgow, en Écosse. Une "dénonciation anonyme" a permis l'arrestation d'un suspect.

Xavier Dupont de Ligonnès aurait été repéré par les policiers à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle avant l'embarquement, mais les policiers n'avaient pas eu le temps d'intervenir et ont prévenu Interpol. A son arrivée à Glasgow, le suspect a été contrôlé, et selon la police anglaise, ses empreintes correspondent. 

Le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, a toutefois appelé vendredi soir à la "prudence". 

Les infos à retenir : 

  • Un homme identifié à Xavier Dupont de Ligonnès a été arrêté vendredi à l'aéroport de Glasgow, en provenance de Paris
  • Une "dénonciation anonyme" a permis son arrestation  
  • Xavier Dupont de Ligonnès est activement recherché depuis 2011. Il est soupçonné d'avoir tué toute sa famille 

Arrêté à l'arrivée d'un vol en provenance de Paris

L'arrestation d'un homme identifié à Xavier Dupont de Ligonnès a eu lieu vendredi à l'aéroport de Glasgow, en Écosse. Une source proche de l'enquête l'a indiqué à l'AFP, confirmant une information du Parisien. Le suspect avait embarqué à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, à Paris. Il avait été repéré par les policiers, qui n'ont pas eu le temps d'intervenir et ont prévenu Interpol. Il a finalement été contrôlé à son arrivée à Glasgow, où ses empreintes digitales ont correspondu. 

Selon nos informations, il voyageait avec un passeport sous une autre identité, sous le nom de Joao. Selon France Info, il aurait subi "des opérations de chirurgie esthétique". Les enquêteurs français étaient en route vendredi soir pour l'Écosse, où ils devront confirmer son identité grâce à des comparaisons ADN. Selon Le Parisien, l'homme garderait le silence pour l'instant. Il aurait passé très probablement une partie de sa cavale au Royaume-Uni.

Le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, a toutefois appelé vendredi soir à la "prudence". "Demain (samedi NDLR) il y a des équipes d'enquêteurs du service national de recherche des fugitifs et de la police judiciaire de Nantes qui vont se rendre en Ecosse", a précisé le procureur à l'AFP. "Ils vont donc faire des vérifications en Ecosse auprès de la personne qui a été arrêtée à l'aéroport de Glasgow pour s'assurer que c'est bien M. Dupont de Ligonnès", a-t-il ajouté. "Donc il convient en l'attente de ces vérifications d'être prudents", a prévenu le procureur. "Il y a une suspicion sur les empreintes mais c'est en cours de vérification, en cours de confirmation, et c'est pour ça que les enquêteurs partent demain en Ecosse", a-t-il ajouté.

Une "dénonciation anonyme" a permis l'arrestation

Selon une source proche de l'enquête, l'arrestation a été permise par "une dénonciation anonyme". Cette "information" est parvenue trop tard pour qu'il y ait une intervention sur le sol français, mais les enquêteurs français ont prévenu la police écossaise qu'il se trouvait dans l'avion.

Par ailleurs, une perquisition était en cours vendredi soir à Limay, dans les Yvelines, qui pourrait être un point de chute en France de Xavier Dupont de Ligonnès. Cette adresse, dans les Yvelines, figurait sur le passeport avec lequel il a voyagé. 

Huit ans de recherches et de mystères 

Depuis huit ans, cet homme était activement recherché. A maintes reprises, des signalements sont parvenus aux enquêteurs dont les milliers de procès verbaux rédigés n'ont pas permis de dire s'il était mort ou vivant, s'il avait pu organiser sa fuite ou s'il s'était suicidé. Ce personnage central de l'une des plus mystérieuses énigmes criminelles des dernières décennies a été aperçu pour la dernière fois en avril 2011 : le 14 avril, il avait été filmé par la caméra d'un distributeur de billets, et le 15, il avait quitté à pied un hôtel avec, sur le dos, un étui pouvant contenir une carabine.

Six jours plus tard, les corps de sa femme et de ses quatre enfants étaient découverts, enterrés sous la terrasse de leur maison à Nantes. Agnès Dupont de Ligonnès, 48 ans, et ses quatre enfants, Arthur, 21 ans, Thomas, 18 ans, Anne, 16 ans, et Benoît, 13 ans ont été tués à la 22 Long Rifle, vraisemblablement deux semaines plus tôt, entre le 3 et le 5 avril, d'au moins deux balles dans la tête. Avec six jours de retard sur le père de famille, les enquêteurs avaient alors remonté le fil de son emploi du temps, sans percer l'énigme. Malgré un mandat d'arrêt international lancé contre lui, il n'avait jamais été retrouvé. Jusqu'à, donc, ce vendredi soir d'octobre. 

Christophe Hondelatte racontait l'affaire Dupont de Ligonnès en février 2017 :