La Réunion : un homme mis en examen pour meurtre par conjoint et incarcéré

Après la découverte du corps d'une femme en bas d'un immeuble de la Réunion mardi, un homme a été mis en examen pour meurtre par conjoint puis incarcéré dimanche, mais "n'a pas reconnu en garde à vue le fait de meurtre qui lui est reproché". Il s'agit du premier féminicide sur l'île en 2025.
Un homme a été mis en examen pour meurtre par conjoint et incarcéré dimanche après la découverte du corps d'une femme en bas d'un immeuble mardi, a annoncé le parquet de Saint-Denis, à la Réunion.
Agé de 49 ans, le mis en cause a également été mis en examen pour "modification d'une scène de crime pour faire obstacle à la manifestation de la vérité", précise le parquet.
L'homme "n'a pas reconnu en garde à vue le fait de meurtre qui lui est reproché"
La victime, dont l'âge n'a pas été précisé, a été retrouvée en partie dénudée dans la nuit de lundi à mardi sur un parking en contrebas d'un immeuble de la Rivière des Pluies, un quartier de Saint-Denis.
La piste d'un éventuel suicide un temps envisagé par les enquêteurs, avait rapidement été écartée, les enquêteurs s'orientant vers la piste criminelle. "Les résultats de l'autopsie et les investigations ont entraîné une modification du cadre procédural de l'enquête et celle-ci a été poursuivie sous la qualification de meurtre", souligne le parquet.
Devant le juge d'instruction l'homme a gardé le silence et "n'a pas reconnu en garde à vue le fait de meurtre qui lui est reproché", indique le parquet en assurant "la famille de la défunte de son soutien dans cette douloureuse épreuve".
Au-delà du chef d'accusation de "meurtre par conjoint", le parquet n'a pas donné davantage de précisions sur les liens unissant la victime au suspect.
Le premier féminicide recensé à La Réunion en 2025
Il s'agit du premier féminicide recensé à La Réunion en 2025, mais deux tentatives de féminicide ont eu lieu depuis le début de l'année. En 2024, quatre femmes ont péri sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint.
Selon les chiffres des forces de l'ordre, en moyenne 12 femmes victimes de violences se sont présentées chaque jour en 2023 dans un commissariat ou une brigade de gendarmerie de La Réunion pour porter plainte.