La présence d'un gynécologue accusé de viol à un congrès crée scandale

Gynécologue
La présence du Professeur Emile Daraï à un congrès de gynécologues mercredi a suscité de vives émotions. (Photo d'illustration) © PEAKSTOCK / SCIENCE PHOTO LIBRAR / LDA / Science Photo Library via AFP
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avec AFP
La présence du Professeur Emile Daraï à un congrès de gynécologues mercredi a suscité de vives émotions. En effet, ce gynécologue est visé par plusieurs plaintes pour viol et sous le coup d'une enquête pour "violences" obstétricales. Un collectif féministe appelle à manifester contre son intervention.

Visé par plusieurs plaintes pour viol et sous le coup d'une enquête pour "violences" obstétricales, le Professeur Emile Daraï est néanmoins à l'affiche mercredi d'un congrès de gynécologues, où un collectif féministe appelle à manifester contre son intervention. "Présomption d'innocence" contre "sécurité des patientes". La présence du Professeur Daraï au congrès Paris Santé Femmes, organisé par le Collège national des gynécologues (CNGOF), ravive le scandale.

Des accusations révélées en septembre

Le Collectif Stop aux violences obstétricales (StopVOG), à l'origine des révélations en septembre des plaintes pour viols visant le praticien, dénonce un "colloque de la honte" et appelle à un rassemblement mercredi à 8h30 devant le parc des expositions de la porte de Versailles.

 

Démis de ses fonctions de chef de service à l'hôpital Tenon en décembre, après une enquête interne des Hôpitaux de Paris (AP-HP), le Professeur Daraï continue toutefois d'exercer dans cet établissement. Une information judiciaire à son encontre, pour "violences par personne chargée d'une mission de service public", a été ouverte en janvier et confiée à un juge d'instruction.

"Conscient de l'émoi suscité" par son intervention, le CNGOF souligne que le spécialiste "n'a pas, à ce jour, été condamné par la justice" et qu'il continue par ailleurs "à être invité dans les congrès internationaux". "Il est scandaleux qu'il soit mis en avant", rétorque StopVOG, qui considère que "tout en respectant la présomption d'innocence, il est urgent de garantir la sécurité des patientes".