INFO EUROPE 1 - Vengeance d'un père à Roanne : le parquet requiert le renvoi du mineur isolé devant le tribunal pour agression sexuelle

Le parquet de Roanne requiert le renvoi du mineur isolé devant le tribunal pour enfants pour agressions sexuelles. 1:15
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David Montagné / Crédits photo : LOIC VENANCE / AFP , modifié à
Le procureur de la République de Roanne vient de demander au juge d’instruction de renvoyer le mineur isolé d’origine guinéenne devant le tribunal pour enfants. Il est soupçonné d’avoir, au mois d’octobre 2022, agressé sexuellement une fillette dans sa chambre, après s’être introduit en pleine nuit dans la maison familiale.

Selon les informations d'Europe 1, le procureur de la République de Roanne vient de signer son réquisitoire demandant de renvoyer de ce mineur isolé devant le tribunal pour enfants de Roanne pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans. Dans la nuit du 20 au 21 octobre dernier, la maman de la fillette avait surpris l'adolescent chez elle, et l'avait mis en fuite. Alerté par son épouse, le père famille, qui travaillait ce soir-là, était parvenu, le lendemain, à le retrouver avec des amis, et à se venger.

Le père condamné à huit mois de prison avec sursis

Soupçonnés d'avoir tabassé le mineur, ils avaient été rapidement interpellés par les forces de l'ordre. Les coups portés ont valu à l’adolescent dix jours d'ITT (incapacité totale de travail). Les quatre prévenus, âgés d'une trentaine d'années, ont été poursuivis devant le tribunal correctionnel de Roanne dans la Loire. Le père a été condamné à huit mois de prison avec sursis le 7 mars dernier. Une information judiciaire a été parallèlement ouverte par le procureur de la république pour "agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans". L’agresseur présumé avait été mis en examen et placé en détention provisoire.

Le jeune Guinéen a toujours nié toute implication. Au moment des faits, ce dernier résidait depuis une quinzaine de jours dans une structure spécialisée située à une centaine de mètres du domicile des parents. Il est suivi par l’Aide sociale à l’Enfance gérée par le département de la Loire.

Des prélèvements et des analyses ADN avaient été effectués dans la chambre de la fillette dans le cadre de l’instruction. Il est donc probable que des traces ADN du mineur aient été retrouvées, ce qui expliquerait la décision du Parquet de le poursuivre. Il appartient désormais au juge d’instruction de décider s’il doit comparaître devant le tribunal. Si tel était le cas, le jeune agresseur encourait 10 ans de prison pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans.