Le jeune Farid, 18 ans, a été tué le même jour que Sedan, 14 ans, à Saint-Denis. 1:30
  • Copié
Guillaume Dominguez / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Mercredi dernier, alors que le jeune Sedan, 14 ans, était tué à coups de couteau à Saint-Denis, un autre jeune, prénommé Farid, subissait une agression d'une violence inouïe et à laquelle il n'a pas survécu. Une expédition punitive menée sur fond d'une guerre entre deux quartiers de la ville.

Les deux affaires n'auraient, a priori, pas de lien entre elles, selon les informations d'Europe 1, mais débouchent sur un même constat : les rivalités de bandes qui gangrènent certains quartiers peuvent tourner au drame. Mercredi dernier, à Saint-Denis, le jeune Sedan, 14 ans, était tué à coups de couteau dans la station Basilique de Saint-Denis, sur la ligne 13 du métro. Mais ce même jour, un autre jeune, Farid, âgé lui de 18 ans, a, lui aussi, subi un déferlement de violence qui lui a coûté la vie.  

Vers 9h, ce jour-là, le lycéen se rend en classe, où il doit passer une épreuve de bac blanc, lorsqu'une voiture s'arrête à sa hauteur. Ses occupants en sortent, armés de barres de fer, de machettes, et de bombes lacrymogènes. S'ensuit une véritable scène de barbarie. Selon les informations d'Europe 1, le jeune Farid est gazé puis jeté au sol avant d'être dénudé et passé à tabac. 

Une guerre entre deux quartiers de Saint-Denis

Laissé pour mort, il est ensuite transporté à l'hôpital dans un état grave. À ce moment-là, il souffre de multiples traumatismes crâniens et un ou plusieurs de ses doigts ont été sectionnés. Il est instantanément placé en coma artificiel.

Toujours selon les informations d'Europe 1, cette expédition punitive aurait été menée sur fond de guerre entre deux quartiers de Saint-Denis. La Plaine Saint-Denis, d'un côté, et la cité des Franc-Moisins de l'autre. Deux quartiers construits autour du Stade de France. 

Depuis plusieurs semaines, les jeunes de ces quartiers organisent des rixes sur les réseaux sociaux pour des raisons multiples allant de la querelle amoureuse, au racket, en passant par des faits d'escroquerie, voire des provocations dans des clips de rap interposés. Pour tenter d'endiguer ces violences, plusieurs mesures ont été prises par la mairie, assure Gwenaëlle Badufle-Douphez. adjointe à la sécurité. "On est sur presque 200 agents de police nationale. Côté police municipale, nous avons mis en place un renfort très important avec une mobilisation forte des agents. Monsieur le maire a signé un arrêté anti-regroupement sur l'ensemble de la ville qui a commencé jeudi midi et qui prendra fin lundi".  

Par ailleurs, les familles ont été enjointes à garder leurs enfants à la maison et l'ensemble des associations de quartiers et d'aide aux jeunes ont été mobilisées.