Infanticide dans l'Eure : la directrice de l'école de la fillette suspendue

Selon le procureur d'Évreux Rémi Coutin, la fillette "était absente de l'école toute la semaine précédant les faits".
Selon le procureur d'Évreux Rémi Coutin, la fillette "était absente de l'école toute la semaine précédant les faits". © Jeff PACHOUD / AFP
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avec AFP / Crédit photo : Jeff PACHOUD / AFP
Une fillette de 3 ans est morte dans la nuit de samedi à dimanche après des violences présumées de la part de sa mère et son beau-père. Ce mardi, la directrice de l'école où était scolarisée la jeune fille a été suspendue "à titre conservatoire". Le rectorat a décidé de diligenter une enquête administrative.

La directrice de l'école où était scolarisée une fillette de 3 ans morte dans la nuit de samedi à dimanche, après des violences présumées de la part de sa mère et son beau-père, a été suspendue "à titre conservatoire", a annoncé mardi le rectorat. "Le rectorat de l'académie de Normandie a décidé de suspendre la directrice de l'école maternelle à titre conservatoire et de diligenter une enquête administrative afin de faire la lumière sur la chaîne de signalement des faits par les services de l'Éducation nationale", indique le rectorat dans un communiqué.

Multiples hématomes d'âges différents

Selon le procureur d'Évreux Rémi Coutin, la fillette, dont la mère et le beau-père ont été mis en examen pour meurtre sur mineur et placés en détention provisoire, "était absente de l'école toute la semaine précédant les faits". Les secours ont été alertés dans la nuit de samedi à dimanche par les parents de la fillette, qui est décédée après son arrivée au CHU de Rouen à 1H53 du matin. Elle portait de multiples hématomes d'âges différents sur "le visage, les quatre membres, le thorax, le dos".

"Le juge d'instruction va s'interroger sur le fait que la situation de cette petite fille, victime de violences régulières, n'a pas été signalée. Ni le parquet, ni la gendarmerie ni les services de l'aide sociale à l'enfance n'avaient été informés", a précisé Rémi Coutin. Le grand-frère, âgé de six ans, était présent le soir des faits et a également subi des violences. Il a été confié aux services de l'aide sociale à l'enfance. Le rectorat a précisé qu'une cellule d'écoute psychologique était mise à la disposition des élèves et des adultes de l'école maternelle de Conches-en-Ouche (Eure), où la fillette était scolarisée en moyenne section. "Face à ce terrible drame, la rectrice Christine Gavini exprime sa très grande émotion et fait part de son immense tristesse", a ajouté le rectorat.