Incendie de la rue Myrha : l'accusé demande "pardon" et "clémence"

Incendie rue Myrha
Incendie de la rue Myrha : l'accusé demande "pardon" et "clémence" © PATRICK KOVARIK / AFP
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avec AFP , modifié à
Huit personnes, dont deux enfants âgés de 8 et 14 ans, ont trouvé la mort dans l'incendie provoqué par Thibaud Garagnon au 4 de la rue Myrha, dans le quartier de la Goutte d'Or, le 2 septembre 2015. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. 

"Je vous demande de m'accorder votre pardon et votre clémence", a déclaré jeudi Thibaud Garagnon avant que la cour d'assises de Paris ne se retire pour délibérer sur les accusations qui pèsent sur lui d'avoir volontairement incendié en 2015 l'immeuble du 4 de la rue Myrha, qui s'est soldé par la mort de huit personnes. Mercredi, l'avocat général a requis à son encontre une peine de vingt-cinq ans de réclusion criminelle assortie d'une période de sûreté des deux tiers.

Le procureur a demandé également un suivi socio-judiciaire de dix ans à sa sortie de prison et, en cas de manquement, une peine de prison de sept ans. L'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Huit personnes, dont deux enfants âgés de 8 et 14 ans, ont trouvé la mort dans l'incendie provoqué par Thibaud Garagnon au 4 de la rue Myrha, dans le quartier de la Goutte d'Or, le 2 septembre 2015.

"Cet homme est dangereux"

Vêtu d'un t-shirt noir avec des licornes, l'accusé a salué sa mère, toujours présente à l'audience, avant que les gendarmes le mettent en lieu sûr dans l'attente du verdict. "Je vous dis que cet homme est dangereux, il ne contrôle pas ses pulsions. Ce n’est pas parce qu’il est original, non conforme à certaines normes, ou parce qu’il peut être énervant qu’il présente un danger, c’est par un manque de conviction en ses torts", a estimé l'avocat général, Rémi Crosson du Cormier.

"On ne saurait admettre sa propre souffrance comme un moyen de l'affranchir de sa responsabilité", a-t-il ajouté. "La culpabilité de Thibaud Garagnon ne fait pas de doute", a admis son avocate Céline Blanchetière, qui a poursuivi que son client n'avait pas l'intention de tuer. Elle a exhorté le jury à prononcer "une juste peine".

Au cours des débats, l'accusé a reconnu avoir mis le feu à une poussette entreposée au rez-de-chaussée de l'immeuble, au bas d'un escalier en bois, qui s'est ensuite propagé à l'ensemble du bâtiment.