Il dévalait les pentes de ski et a blessé une skieuse : 5 mois avec sursis

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avec AFP
Souffrant de multiples fractures, la victime s'était vu délivrer 190 jours d'incapacité totale de travail (ITT), soit près de 6 mois et demi.

Un très bon skieur de 21 ans qui avait gravement blessé une skieuse en la percutant en février dernier a été condamné à 5 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Gap, a-t-on appris vendredi. A l'occasion de l'ouverture des stations et du début des vacances de Noël, le procureur de la République de Gap a souhaité "faire oeuvre de pédagogie" avec cette condamnation prononcée le 8 décembre et devenue définitive en l'absence d'appel dans les 10 jours, a-t-il expliqué.

190 jours d'incapacité totale de travail. Le 21 février dernier, un jeune Parisien, "skieur de très haut niveau" en vacances dans les Hautes-Alpes avait "très violemment percuté une autre skieuse", une Lyonnaise de 40 ans sur une piste de la commune de La Salle-les-Alpes, sur le domaine de Serre-Chevalier, selon un communiqué du procureur Raphaël Balland. Souffrant de multiples fractures, la victime s'était vu délivrer 190 jours d'incapacité totale de travail (ITT), soit près de 6 mois et demi. Le jeune homme "avait reconnu avoir commis une imprudence en arrivant à très grande vitesse sur une partie de la piste où l'absence de visibilité ne lui permettait pas de savoir si d'autres skieurs se trouvaient en aval de sa trajectoire", a rappelé M. Balland.

Sans aucun antécédent judiciaire, "il a été reconnu coupable du délit de blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois et il a été condamné, conformément aux réquisitions du parquet, à cinq mois d'emprisonnement avec sursis avec dispense d'inscription de cette condamnation sur le bulletin numéro deux de son casier judiciaire", a précisé le magistrat. Pour des blessures entraînant des ITT de 1 jour à 3 mois, l'auteur des blessures risque un passage devant le tribunal de police et une contravention de 1.500 euros. Pour une ITT de plus de trois mois, - "heureusement il y en a peu", selon M. Balland - , la personne peut être renvoyée en correctionnelle.